Les quelque 100 employé.e.s affecté.e.s à la confection de trains d’atterrissage d’avions à l’usine lavalloise d’Héroux-Devtek ont déclenché ce matin une grève de 24 heures.
Ce débrayage fait suite au mandat de grève voté, le 31 mai dernier, à l’unanimité des membres du syndicat nouvellement affilié à la CSN. Ce mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée vise à faire pression sur l’Employeur «pour obtenir un rattrapage salarial et convenir de leur première convention collective CSN».
Par voie de communiqué ce mardi 8 juillet, la centrale syndicale fait valoir que «les entreprises concurrentes ont accordé des augmentations salariales importantes à leurs salarié-es, ce qui ne fait qu’accentuer l’écart chez Héroux-Devtek», où la CSN déplore «un roulement de personnel important» dans les derniers mois.
Si les parties ont réussi à régler le volet des clauses normatives dans la présente négociation, elles demeurent encore très loin d’une entente quant aux clauses monétaires, soutient la CSN.
«Héroux-Devtek est en forte croissance économique et a les moyens de faire mieux pour ses travailleurs et ses travailleuses», indique le président du syndicat Larry Pugh en évoquant le «retard salarial» que ses membres cherchent à combler.
«Dans le secteur de l’aérospatiale, la concurrence est forte pour avoir du personnel qualifié. Héroux-Devtek doit faire plus d’efforts pour garder son monde», ajoute dans le même communiqué le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Kevin Gagnon.
Par courriel, l’Employeur dit ne pas être surpris du débrayage de ce matin, bien qu’il juge le geste malheureux. «Depuis le début des négociations, la CSN a adopté une approche conflictuelle. Nous regrettons cette situation et les répercussions qu’elle peuvent avoir sur nos employés.»
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