Les demandes de l’administration municipale adressées aux chefs et candidats des principaux partis politiques engagés dans la présente campagne électorale sont essentiellement celles que le maire Demers avait soumise à la ministre régionale, l’hiver dernier, en prévision du dépôt du budget provincial.
À la différence près de cette série de mesures adoptées lors du Forum sur la mobilité et le transport collectif qui avait réuni, au printemps dernier, une vingtaine de maires et mairesses de Laval et sa couronne nord.
«Nous avons identifié neuf demandes qui représentent les priorités lavalloises que nous souhaitons voir traiter rapidement par le prochain gouvernement provincial», déclare le maire Marc Demers dans un communiqué publié le 30 août.
Transport
Figure en tête de liste la mise en œuvre du réseau de transport intégré Laval-Basses Laurentides, fait valoir M. Demers.
Ainsi, à sa demande initiale de parachever l’autoroute 19, Laval réclame la mise sur pied d’un bureau de projet et des voies réservées en site propre sur les autoroutes 13, 15, 19 et 25 et certains tronçons des autoroutes 440 et 640 de même que sur les boulevards des Laurentides et Concorde/Notre-Dame.
L’implantation de nouvelles stations de métro ou le prolongement du Réseau express métropolitain (REM) dans Chomedey et l’achèvement de la 13 vers le nord jusqu’à l’autoroute 50 avec des aménagements pour le transport collectif figurent également parmi les priorités identifiées en vue d’un réseau de transport intégré pour Laval et les Basses-Laurentides.
Par ailleurs, la Ville veut que l’on corrige les iniquités créées par la première Politique de financement de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) dont elle se dit victime.
Culture
En matière de culture, l’administration Demers demande aux différents partis politiques de s’engager à doubler l’enveloppe annuelle dédiée à Laval, notamment pour financer ses musées scientifiques.
Elle souhaite également de Québec qu’il allonge 30 M$ dans la construction de deux bibliothèques de proximité (5,3M$), une bibliothèque centrale et un centre de création artistique (25,4M$).
Sport
La Ville réitère sa demande pour une contribution à hauteur de 33 % (selon la formule tripartite impliquant les trois paliers de gouvernement) en soutien au financement du complexe aquatique, dont la facture totale excéderait les 90 M$ si l’on s’en remet à la plus basse soumission obtenue dans le cadre de l’appel d’offres lié à sa construction. Le projet est actuellement en réévaluation.
Puis, en prévision de la 55e finale provinciale des Jeux du Québec d’été 2020, Laval relance ses demandes de financement déjà formulées dans le cadre du Programme de soutien aux installations sportives et récréatives.
Logement
Également, la Municipalité rappelle aux partis qu’elle souhaite obtenir plus de pouvoirs en matière d’habitation et signer une entente pluriannuelle avec le prochain gouvernement.
Cette entente, dit-elle, lui garantirait chaque année le développement du logement social sur son territoire et une base de financement afin qu’elle puisse planifier elle-même ses logements sociaux selon les besoins.
Familles
Pour soutenir les jeunes familles, la Ville revient à la charge et demande aux chefs de partis de s’engager à financer de façon pérenne le Centre de ressources périnatales (CRP) Mieux-Naître à Laval, qui menace à tout moment de fermer ses portes faute de financement.
À cet égard, le chef caquiste, François Legault, a déjà pris l’engagement de lui consentir un financement annuel de 500 et 600 000 $ s’il est porté au pouvoir.
Trois grandes îles
L’archipel Saint-François est de nouveau un enjeu électoral, sauf que cette fois l’administration Demers demande aux partis de prendre l’engagement de participer au montage financier qui permettrait de protéger seulement deux des trois îles, à savoir les îles aux Vaches et Saint-Pierre qui représentent 82 % de l’archipel. Rappelons que l’entente de 21 M$ négociée par la Ville a avorté au printemps en raison d’une évaluation qui ne reflétait pas la juste valeur marchande des îles à acquérir, selon le gouvernement et la Communauté. Métropolitaine de Montréal (CMM) qui devaient assumer les deux-tiers de la facture.
Autonomie
Dans un esprit d’équité interrégionale, la Ville demande aux différents partis de s’engager à bonifier d’un million de dollars l’enveloppe annuelle consentie à Laval dans le cadre du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR).
Enfin, elle souhaiterait que le prochain gouvernement permette plus de flexibilité en matière de crédits de taxes aux exploitants d’une entreprise privée.