L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a profité de la Journée internationale des femmes pour saluer le dévouement et le travail des quelque 2500 élues municipales en exercice, mais aussi pour exhorter la gent féminine à briguer les suffrages lors des élections du dimanche 7 novembre prochain.
L’objectif est d’«augmenter significativement le nombre de candidatures de femmes aux postes de conseillère et de mairesse et l’atteinte de la parité sur les conseils municipaux».
À cet égard, la présidente de l’UMQ et mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, rappelle la campagne D’Elles à Élues lancée en mars 2020 en partenariat avec le Secrétariat à la condition féminine du Québec.
«Par des histoires inspirantes, [cette initiative] invite les femmes à avoir confiance en elles, à s’impliquer et à s’investir dans la sphère publique. Aujourd’hui, à huit mois des élections, on profite de l’occasion pour dire aux femmes de croire en leurs moyens et de s’engager auprès de leur communauté», déclare-t-elle par voie de communiqué.
Défi de taille
Au dernier scrutin général, les femmes ne comptaient que pour 33,4 % des 10 975 candidats aux postes de conseiller municipal à l’échelle de la province. L’écart entre les hommes et les femmes était encore plus grand à la mairie, alors que les 385 aspirantes mairesses en 2017 représentaient moins de 20 % de l’ensemble des candidatures autorisées par Élections Québec.
Les proportions sont sensiblement les mêmes au chapitre des élus en exercice avec 34,5 % des postes de conseiller municipal et 18,9 % des postes de maire détenus par des femmes.
«Les membres de la Commission Femmes et gouvernance de l’Union [UMQ] accentueront leurs efforts, au cours des prochains mois, pour corriger la situation et accélérer l’atteinte de la parité au sein des conseils municipaux», de renchérir la mairesse de Sainte-Martine, Maude Laberge, qui préside aux destinées de la Commission.
Situation à Laval
Le défi que Mme Laberge a lancé à ses collègues «de constituer des équipes paritaires pour les prochaines élections» ne semble pas poser problème à Laval.
Hier, le maire Marc Demers et chef du Mouvement lavallois s’engageait à présenter une équipe paritaire en vue du prochain scrutin.
Du côté de l’opposition officielle, le Parti Laval – Équipe Michel Trottier compte déjà dans ses rangs 8 femmes parmi ses 12 candidats connus à ce jour, à savoir 66,7 % de ses candidatures aux postes de conseiller municipal.
Second groupe d’opposition et seule formation municipale lavalloise dirigée par une femme, Action Laval – Équipe Sonia Baudelot s’apprête pour sa part à confirmer une 7e candidate, ce qui portera à 50 % la représentation féminine de ses effectifs à 8 mois des élections.
Quant au nouveau parti Laval citoyens – Équipe Michel Poissant, il a présenté le 25 février ses cinq premiers candidats parmi lesquels on retrouve deux femmes.
Portrait 2017
Aux dernières élections générales, les 38 Lavalloises en lice pour les 21 postes de conseiller à combler représentaient 40,9 % des 93 candidats inscrits sur les bulletins de vote. Ce pourcentage était de 1,5 point supérieur à celui observé sur l’île de Montréal (39,4 %), alors que 194 Montréalaises avaient brigué les suffrages comparativement à 299 hommes en 2017.
Parmi les 17 régions administratives de la province, seule l’Abitibi-Témiscamingue avait affiché une proportion plus élevée de femmes (44,1 %) parmi les candidats aux postes de conseiller.
Toujours en 2017, des sept candidats à la mairie de Laval, deux femmes étaient sur les rangs dont une candidate indépendante.
À l’heure actuelle, le conseil municipal est composé de 21 conseillers lavallois dont 8 femmes pour une représentation féminine de 38,1 %.