En 2022-2023, la Direction de la protection de la jeunesse de Laval (DPJ) a traité un total de 4825 signalements, ce qui représente une augmentation d’environ 2% par rapport à l’année précédente.
Le mardi 13 juin, des dizaines d’intervenants étaient réunis au Centre de protection de l’enfance et de la jeunesse de Laval-des-Rapides afin d’assister à la présentation du bilan annuel des directeurs de la protection de la jeunesse.
Ce bilan marquait le 20e anniversaire de l’application de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA). Pour l’occasion, les directeurs ont mis en lumière un aspect méconnu de leur travail: les interventions auprès des jeunes contrevenants.
«20 ans de la LSJPA, c’est une fierté au Québec, affirme Catherine Lemay, directrice nationale de la protection de la jeunesse et sous-ministre associée à la direction générale des services sociaux du ministère de la Santé et des Services sociaux. On est questionnés à travers le monde afin de savoir ce qu’on fait ici pour avoir des résultats aussi probants avec les jeunes contrevenants.»
Bilan
Malgré une hausse des signalements de 2% à Laval, on remarque une diminution des enfants retenus pour évaluation. Cela s’expliquerait surtout en raison de projets porteurs comme Équi-libre ou le projet d’action concerté en violence conjugale. L’année dernière, la hausse était significativement plus élevée, pointant à 21%.
Le taux de rétention des signalements est de 39%, en diminution de 10% par rapport à 2021-2022.
La problématique d’abus physiques se classe toujours en première place à 35%, suivie de mauvais traitements psychologiques à 22%, puis de la négligence à 21%. Depuis deux ans, cette deuxième catégorie est en forte hausse.
«Malgré le succès des programmes mis en place, on peut quand même voir que les enfants victimes de maltraitance, surtout au niveau d’abus physiques, c’est toujours présent à Laval, témoigne Jean-François Payette, directeur de la protection de la jeunesse de Laval. [Cependant], j’ai bon espoir, parce que le nombre de signalements retenus est en diminution, ce qui veut dire qu’on peut agir en prévention concernant la maltraitance.»
Quant aux adolescents contrevenants, la région en a compté 599 lors de la dernière année, soit une hausse de 16,5%. La majorité d’entre eux ont reçu des sanctions extra-judiciaires. Le taux de réussite de ces sanctions s’élève à 92%.
Toutefois, les décisions du tribunal ont connu une hausse d’environ 15% à Laval. Moins de 3% des jeunes ont été mis sous garde.
«En résumé, très peu d’adolescents commettent des délits sur notre territoire et encore moins bénéficient de mises sous garde», conclut Jean-François Payette.
Au Québec, c’est un total de 8554 adolescents qui ont reçu les services en vertu de la LSJPA, soit une hausse de 14,5%. Les DPJ ont, quant à elles, enregistré une faible hausse de signalements traités de 2,5% et une baisse de signalements retenus de 2%. Le nombre d’enfants pris en charge en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse a augmenté de moins de 1% au Québec en 2022-2023.