La cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, était au Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, le 6 juin, pour confirmer la candidature de Michel Trottier dans Sainte-Rose en vue du scrutin du lundi 3 octobre.
«C’est une vedette à Laval», a-t-elle commenté au Courrier Laval au terme de l’assemblée d’investiture animée par le député de Laval-des-Rapides, Saul Polo, devant une cinquantaine de militants.
Pour la leader de l’opposition à l’Assemblée nationale, celui qui fut conseiller municipal pendant six ans et chef de l’opposition ces quatre dernières années à l’hôtel de ville est un «fit naturel, le candidat idéal pour le comté», lui qui y vit depuis plus de 35 ans.
«Dans le milieu de l’éducation, Michel est très connu, très reconnu; personne ne peut démentir son engagement envers les citoyens. C’est une personne d’exception. De voir cette passion qui l’habite encore, moi je trouve ça extraordinaire», a terminé Mme Anglade au sujet de l’ex-enseignant et directeur d’école aujourd’hui à la retraite.
Continuité
Quant au principal intéressé, Michel Trottier soutient que son passage à la scène provinciale s’inscrit dans la «continuité de son implication» citoyenne et politique.
«Quand les enfants ont quitté la maison, je me suis impliqué dans une association [formée] des gens de mon quartier», a rappelé l’ex-président de l’Association des résidents de Champfleury, ce quartier de Sainte-Rose qui a vu naître ses quatre enfants.
Cinq ans plus tard, en 2013, interpellé par une publicité du Directeur général des élections du Québec qui cherchait à recruter du «nouveau monde», il se présente comme candidat indépendant dans son district électoral et en devient le conseiller municipal.
Michel Trottier, qui fondait le Parti Laval en 2016, en sera à sa troisième campagne électorale en autant d’années, lui qui a terminé deuxième à la mairie de Laval en novembre dernier, obtenant 22 188 votes pour 25,2 % des suffrages exprimés.
La langue
Revenant sur la controverse de la semaine dernière à l’Assemblée nationale entourant le déclin du français parlé à la maison, M. Trottier a fait valoir que «la défense et la promotion du français, notre langue commune, doivent se faire dans un Québec riche de ses communautés et de sa diversité», sous les applaudissements nourris de la salle.
«Je suis inquiet pour le Québec que j’aime, a-t-il continué en dénonçant «des tentatives de diviser le Québec» et de «diversion» en évoquant les propos du premier ministre François Legault à l’égard des immigrants issus du Programme de réunification des familles ne parlant pas français. «On ne parle pas de santé, d’environnement, d’immigration, d’emploi et d’éducation, on parle de langue sur un faux débat», a-t-il déploré.
Faut dire que sa cheffe avait donné le ton en ouverture d’assemblée. «Avons-nous besoin de s’inventer une autre crise», avait-elle lancé après avoir énuméré les crises liées à l’inflation, aux changement climatiques, au logement et à la pénurie de main-d’œuvre. «La semaine dernière, c’est exactement ce que François Legault a fait au fédéral sur la question de l’immigration», a-t-elle enchaîné, ajoutant que le premier ministre «nous divise systématiquement quand il dit les anglophones versus les francophones, quand il parle des immigrants et des non-immigrants».
Projet ÉCO
Dominique Anglade veut non seulement «rassembler», mais offrir «une véritable alternative, un véritable projet de société» aux Québécois lors du prochain scrutin. Connu sous le vocable ÉCO, ce projet repose sur «des milliards d’investissement et de retombées» à la faveur d’une économie verte visant l’atteinte de la carboneutralité en 2050, a-t-elle souligné.
À travers ce projet, Michel Trottier voit la possibilité de mieux soutenir les Villes dans leur volonté d’acquérir des milieux naturels et de réduire leur empreinte carbone, rappelant au passage l’engagement du maire Stéphane Boyer d’investir 100 M$ pour l’acquisition, la protection et la mise en valeur de milieux naturels dans le présent mandat.