La Ville de Laval et Michel Trottier, chef du parti de l’Opposition officielle, ne croient pas qu’il soit nécessaire de mettre en place un comité sur les relations entre les communautés culturelles et les policiers, puisqu’il en existe déjà un.
Ces sorties publiques font suite à une proposition de la conseillère municipale de Chomedey et membre du part Action Laval, Aglaia Revelakis.
«La proposition de Mme Aglaia Revelakis, conseillère municipale de Chomedey, semble déconnectée parce que la Ville de Laval a déjà créé en septembre 2019 un Comité consultatif sur les relations interculturelles de Laval», affirme Michel Trottier, conseiller dans Marc-Aurèle-Fortin et chef du Parti Laval.
La Ville de Laval a aussi rappelé que le Comité consultatif sur les relations interculturelles de Laval (CCRIL) a eu le mandat, le 22 juillet, de produire un avis sur le phénomène du profilage racial, ses causes et manifestations.
«On ne peut pas dédoubler les structures déjà mises en place, ajoute Michel Trottier. Je pense que ce sont les citoyens qui doivent s’exprimer et enquêter sur leur rapport avec la police. Il faut assurer l’inclusion et la participation citoyenne dans ce genre de projet.»
Mandat
Les cinq à sept citoyens de ce comité ont le mandat d’étudier toute question déterminée par le comité exécutif en lien avec l’immigration, la diversité ethnoculturelle et les relations interculturelles.
Également, la Ville leur a demandé de produire un avis sur les objectifs du Programme d’accès à l’égalité en emploi, afin que les effectifs de la Ville soient plus représentatifs de la réalité sociodémographique de Laval.
Le comité n’a pas encore produit aucun rapport, mais il devrait y avoir de 6 à 12 rencontres par année.
Non exclusif aux citoyens
Aglaia Revelakis, conseillère municipale de Chomedey, et Paolo Galati, conseiller municipal de Saint-Vincent-de-Paul, ont néanmoins demandé qu’un comité spécial non partisan sur les relations entre les communautés culturelles et les policiers, ainsi que les institutions lavalloises, soit formé.
Mme Revelakis aimerait que les élus soient inclus en amont du projet. «Bien que l’administration municipale ait une fine connaissance de son territoire et de ses enjeux, c’est le rôle des élus de prendre le pouls de la population», rapporte-t-elle, par voie de communiqué.
La différence avec le comité déjà en place serait sa neutralité, notamment en incluant les conseillers municipaux qui créeront une vaste consultation citoyenne pour établir un diagnostic sur la qualité de ces relations.
Le projet proposé par Mme Revelakis sera débattu lors du prochain conseil municipal, en août.