En 50 ans d’histoire, les escadrons 709 et 710, couvrant respectivement les territoires de Vimont-Auteuil et Sainte-Rose, ont dû s’adapter aux réalités de l’époque. Ils forment aujourd’hui des citoyens le plus souvent destinés à des carrières civiles et non plus militaires.
«J’aimais beaucoup la marche militaire. Pour moi c’était une façon de me dépasser. Ce n’est pas évident de se synchroniser à 25», se souvient Denis Mailhiot, cadet de 1964 à 1970, à l’escadron 709. Aujourd’hui membre du comité organisateur du 50e anniversaire, il se rappelle de ses «belles années», en tant que cadet, puis instructeur et officier. «En tant qu’instructeur, j’ai donné des cours aux plus jeunes, mais j’ai préféré être cadet, car je participais aux activités.» Tir à la carabine, activités sportives, cours de pilotage ou de citoyenneté, autant d’activités qui ont contribué à faire de lui un «bon citoyen», selon l’homme. «En plus de la fierté et du sentiment d’appartenance, cela m’a apporté une certaine discipline. J’aurais pu devenir un peu plus délinquant», avoue-t-il avec le sourire.
Près d’un demi-siècle plus tard, la mission de l’engagement n’a pas changée, comme en témoigne Debbie Desormeaux, présidente du comité de répondants pour l’escadron 710, dont le fils s’implique depuis quatre ans. «Il aime l’aviation, mais cela lui inculque aussi des valeurs, comme le respect et la discipline. Par exemple, il doit repasser son uniforme, s’occuper de l’entretien de son équipement et quand il part en camp, il doit se prendre en charge tout seul.»
Moins de membres
Avec respectivement 55 et 40 adolescents, les escadrons 709 et 710 ont perdu des membres au fil des années. «Il y a 20 ans, on comptait une centaine de jeunes par escadron», poursuit la mère de famille.
Pour beaucoup, c’est le grand éventail d’activités proposées aux jeunes qui seraient à l’origine de cette baisse. «Bien sûr, il y a plus d’activités ouvertes aux jeunes, mais pas seulement. À Laval, il existe cinq escadrons de l’air, c’est trop pour le bassin de population», croit Mme Desormeaux.
C’est pour reconquérir un plus grand public que les escadrons s’adaptent, en proposant notamment plus d’activités sportives et en assouplissant certaines règles disciplinaires.
Un peu d’histoire
Jadis intégrées dans le milieu scolaire, les activités ont par la suite été offertes par les escadrons de Vimont-Auteuil et Sainte-Rose. Ces deux organismes ont été créés à la suite d’un trop grand nombre d’inscriptions dans l’escadron d’origine, le 660 des Mille-Îles.
Avec les années, la mission militaire est devenue davantage civile. «En 1941, au moment de la formation des corps de cadets, on était en pleine deuxième guerre mondiale, alors que 20 ans plus tard, lors de la création des escadrons 709 et 710, les besoins étaient différents», explique Patrick Clément, commandant de l’escadron 709, depuis 2009.
Célébrations
Pour l’escadron 709, les célébrations du 50e anniversaire ont débuté le 13 février dernier, avec l’obtention du Droit de cité par la Ville, lui autorisant ainsi à défiler avec fanfares, tambours et drapeaux. Un honneur pour Denis Mailhiot, nostalgique de cette époque.
«J’aimerais lancer un appel aux anciens. Grâce à mes recherches, j’ai réussi à en retrouver quelques-uns, mais pour beaucoup, je n’ai plus de contact», regrette-t-il. Cette date anniversaire lui permettra peut-être de renouer des liens puisque l’escadron 709 organisera un souper-retrouvailles, le 7 mai prochain, au Club de Golf Le Cardinal, en plus d’une démonstration de marche militaire par des anciens cadets, à la fin mai.
Quant à l’escadron 710, la rencontre des anciens se déroulera le 4 juin, à l’école Curé-Antoine-Labelle.
Information: Pour joindre l’escadron 709, contacter le 514 517-3444, pour l’escadron 710, 450 622-0710.