« Mon but aujourd’hui est une action simple pour démontrer la revigoration et l’amélioration des pistes cyclables dans Laval, annonce le conseiller municipal Stéphane Boyer, l’instigateur de ce projet. Nous avons ajouté près de 100 km de pistes aux 200 existantes, nous les avons rendues plus sécuritaires, en plus de connecter les circuits entre eux. »
Samedi matin, plusieurs cyclistes étaient au rendez-vous improvisé à l’hôtel de Ville pour inaugurer le tronçon revigoré du boulevard St-Martin. Ils étaient ainsi 80 à pouvoir constater l’amélioration du réseau effectuée depuis deux ans par la Ville de Laval.
« C’est le jour et la nuit depuis la revigoration des pistes cyclables, affirme la Lavalloise Stéphanie Bergeron. Par exemple, avant, sur le boulevard St-Martin, c’était très dangereux. Maintenant, on se sent en sécurité. »
Cette cycliste et sa famille utilisent leur vélo pour presque tous leurs déplacements : le travail, la garderie, l’école et même l’épicerie.
« C’est aussi un loisir, assure cette mère de trois jeunes enfants. On veut montrer à nos enfants un bel exemple : c’est bon pour la santé, c’est bon pour l’environnement, c’est bon pour la vie. Maintenant, c’est beaucoup plus sécuritaire. Je suis même très à l’aise de laisser ma plus vieille [âgée de 6 ans ½] se promener sur son vélo à plusieurs endroits de Laval. »
Plus sécuritaire
Même son de cloche du côté de Luc Carron qui habite Laval depuis 1966.
« Je suis un cycliste assidu et je vois vraiment la différence, dit-il. C’est beaucoup plus sécuritaire. Il y a des innovations qu’on ne voit pas ailleurs. J’écris même régulièrement à la Ville de Montréal pour qu’ils viennent s’inspirer de la piste du boulevard Corbusier pour refaire celle du boulevard Henri-Bourassa. »
Pour le sergent à la sécurité routière du Service de police de Laval, Yoland Nepveu, ce sentiment de sécurité passe par l’ajout de balises, de signes et de peinture.
« Nous avons délimité l’espace du cycliste et c’est la même chose pour les automobilistes, explique-t-il. Tout étant bien délimité, tout le monde sait où il doit être et c’est beaucoup plus sécuritaire. »
C’est que plus de 1000 cyclistes par semaine utilisent actuellement les pistes et ce nombre est appelé à augmenter.
« C’est l’œuf ou la poule, assure M. Boyer. Si on veut que plus de gens utilisent leur vélo à Laval, il faut qu’on leur offre des infrastructures dignes de ce nom. »
Le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, a le même discours avec un bémol.
« Je me pose toujours la question : ‘’Est-ce qu’un enfant peut l’utiliser?’’. Je ne pense pas. Il en reste à faire. Il faut s’inspirer de villes comme Vancouver et continuer à travailler pour rendre le tout vraiment sécuritaire », conclut-il.