Le traçage sur la chaussée de pistes cyclables bordant chaque côté de l’avenue Louis-Payette, à Chomedey, a fait réagir plusieurs résidents dont six sont venus exprimer leur mécontentement à la séance du conseil municipal du 6 novembre.
Si ces corridors s’étendent du boulevard Labelle à la 100e Avenue, à Chomedey, le problème se trouve sur le tronçon situé à l’ouest de la rue Favreau, où le stationnement sur rue est désormais interdit en tout temps du côté nord.
Premier à prendre la parole, Louis Lefebvre a d’emblée fait valoir qu’il ne s’objectait pas à la voie cyclable, mais demandait aux autorités qu’elles permettent à nouveau le stationnement de part et d’autre de l’avenue Louis-Payette comme c’est le cas à l’est de Favreau.
«On souhaiterait que ce soit corrigé», a-t-il dit non sans reprocher à l’administration Demers l’absence de consultation citoyenne.
Selon un de ses voisins, il suffirait de réduire à sa dimension habituelle la voie cyclable côté nord pour y arriver.
Arrêt interdit
En fait, non seulement le stationnement est-il interdit, mais les arrêts aussi.
«Ça, c’est trop!» a plaidé un autre résident.
Dans les faits, cela implique qu’un automobiliste ne peut s’arrêter devant une maison pour y cueillir une personne ou permettre à une autre de descendre du véhicule sous peine de se voir coller une contravention.
Par exemple, ce panneau de signalisation routière illustré d’un pictogramme octogonal noir dans un cercle rouge, doublant celui indiquant la voie réservée aux bicyclettes, se trouve tout à côté d’une boîte postale communautaire, interdisant aux résidents d’arrêter leur voiture le temps de ramasser leur courrier.
Domiciliée de l’avenue Louis-Payette, Joanna Donas a recensé quelque 80 résidences donnant sur le tronçon de près d’un kilomètre où le stationnement est aujourd’hui prohibé côté nord.
Déneigement
À l’approche de l’hiver, ces résidents de l’avenue Louis-Payette sont particulièrement inquiets.
«Comment allons-nous procéder quand le stationnement côté sud sera interdit pour le ramassage de la neige?» a questionné l’un d’entre eux.
Vérification faite auprès de la Ville, les résidents devront s’en remettre à leur entrée de garage. Ainsi, s’ils veulent la déneiger un jour de tempête ou le lendemain, ils seront contraints à garer leur véhicule à l’est de Favreau ou sur une rue périphérique à la leur.
En réévaluation
Au terme des interventions citoyennes, le maire Marc Demers s’est fait rassurant.
«Notre équipe est à réévaluer ce qui s’est fait sur votre rue et on veut avoir des réponses le plus possible avant la venue de la neige. On va réviser ça et vous revenir par écrit dans le plus bref délai», a-t-il dit tout en précisant que la politique du déneigement serait examinée.
Par ailleurs, le maire a rappelé que «le plan directeur des pistes cyclables» respecte «les normes établies par le Ministère des Transports selon la largeur de la chaussée».
«L’objectif est de faire le virage que plusieurs pays scandinaves ont fait: réduire la présence des automobiles et privilégier la mobilité active et faire la promotion du vélo comme mode de transport pour atténuer les problèmes de circulation et de pollution de l’ai», a-t-il fait valoir, soulignant au passage le plan d’action mis en place par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) à cet égard. C’est la raison pour laquelle on ne peut pas faire de consultation citoyenne sur chaque rue.»
Ce jour-là, quelques heures plus tôt, à Vimont, six organismes communautaires joignaient leur voix à celle du curé de la paroisse Saint-Elzéar et du conseiller municipal de l’endroit, Michel Poissant, pour réclamer le retrait de la piste cyclable qui, depuis le 21 août, borde de part et d’autre le boulevard Saint-Elzéar.