Les estacades installées sur la rivière des Prairies à l’ouest du pont Lachapelle compliquent les débuts de saison du Club d’aviron de Laval.
Celles-ci ont finalement été retirées dans la semaine du 27 au 30 mai par Hydro-Québec, et ce, plusieurs semaines après la fonte des glaces.
«Il est difficile de prévoir la crue printanière car celle-ci est différente chaque année, soutient Alain Paquette, porte-parole et conseiller en relations avec le milieu chez Hydro-Québec. […] Pour des raisons de sécurité, nos travailleurs ne peuvent pas intervenir sur la rivière quand le débit est trop élevé.»

Ces estacades servent à la gestion des risques associés aux embâcles et inondations sur la rivière des Prairies. Elles permettent notamment de prévenir les accumulations de glace, réduisant les dangers pour les infrastructures de la société d’État.
Incertitude
Patrick Gill, membre du conseil d’administration du Club d’aviron de Laval, précise que le retrait tardif retarde le début de saison de son organisation.
«Ça fait plusieurs années que c’est un problème pour nous, assure-t-il. Le samedi [24 mai], nous avions deux programmes qui s’entraînaient en même temps. Il fallait faire traverser sept à huit bateaux, un à la fois pour l’aller et le retour. C’est très long. Normalement, on se met à l’eau et nous avons toute la rivière pour nous permettre de commencer.»
Pour contourner la structure d’Hydro-Québec et entamer leur entraînement, les rameurs doivent passer dans un espace serré entre la rive et la première estacade avec un bateau pouvant atteindre jusqu’à 40 pieds de longueur quand il s’agit d’une embarcation à quatre. Les rames s’étendent plutôt sur 16 pieds dans le sens de la largeur.
Les rameurs du Club d’aviron de Laval doivent faire preuve de précaution à chaque printemps en raison du retrait tardif des estacades d’Hydro-Québec sur la rivière des Prairies. On les voit ici tenter de contourner la structure en passant à proximité de la rive avec leur embarcation de près de 40 pieds. (Vidéo gracieuseté)
«L’espace n’est pas très large et le bateau d’aviron est l’embarcation non motorisée la plus rapide, précise Patrick Gill. Ça se dirige moins bien qu’un kayak par exemple, donc on ne peut pas tourner comme on le veut. Nous devons être en ligne droite et très prudents, surtout que le courant est un peu dévié par l’estacade en surface.»
Il note aussi que les rameurs doivent se tenir à une certaine distance de la rive afin de ne pas heurter les roches près de la surface.
Clauses de contrat
Selon un appel d’offres lié au contrat de retrait des estacades qui prenait fin en mars 2022, celles-ci doivent être retirées dans les deux semaines qui suivent la fonte des glaces sur la rivière.
Il est aussi indiqué que le fournisseur externe «doit tenir compte qu’en période de crue, le début de la rivière peut affecter le déroulement des travaux» et «doit prévoir les équipements nautiques adéquats pour l’exécution des travaux».
Une amende de 5000$ par jour de retard peut également être attribuée au fournisseur.
Alain Paquette précise toutefois que des mesures de sécurité supplémentaires sont mises en place malgré ce qui est libellé dans les contrats d’Hydro-Québec, «dont plusieurs sont en révision présentement».
«Bien que les glaces puissent fondre plus rapidement au printemps, comme ce fut le cas par exemple en 2024, nous devons aussi composer avec les forts débits associés à la crue printanière […] qui s’échelonne la plupart du temps entre le 15 avril et le 15 mai avant de pouvoir retirer les estacades», note-t-il.
Il ajoute que «le débit d’eau doit être inférieur à 1600 mètres cubes par seconde afin que nous puissions intervenir de manière sécuritaire». Cette année, le débit est passé sous ce palier le lundi 26 mai.
Une rencontre doit d’ailleurs avoir lieu entre Hydro-Québec et les représentants du Club d’aviron de Laval et Club de canotage Cartierville afin de mieux comprendre la réalité des deux groupes.
«Nous sommes sensibles à l’importance que les clubs aient de la prévisibilité afin de planifier leurs activités. Nous avons pris l’engagement de les informer dès que nous avons les informations concernant le retrait ou l’installation des estacades. Les délais vont toutefois varier selon la situation qui prévaudra à chaque année», complète M. Paquette.
Rappelons que la majorité des activités du club lavallois débutent à la fin du mois de juin en raison de cette incertitude annuelle. Cela inclut les camps d’initiation, puisqu’il serait risqué pour les jeunes de tenter de traverser les estacades avec un bateau d’aviron.
La régate d’aviron Laval 500, qui aura lieu le samedi 28 juin, n’est quant à elle pas affectée par ce dossier, puisqu’elle est disputée à proximité de la berge du Commodore.
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