M. Coupal, du Mouvement lavallois, va donc à l’encontre de Marc Demers qui s’est opposé à l’arrivée du service de covoiturage.
L’élu affirme que cela comblerait certaines lacunes du transport collectif, alors que le service controversé de covoiturage a décidé d’étendre son offre à Laval et Longueuil.
«Je suis en faveur de toute amélioration du service de transport à Laval. UberX est le bienvenu sur notre territoire pour les Lavallois qui n’ont pas les moyens d’avoir une auto. Les taxis coûtent trop cher et le service d’autobus n’est pas toujours efficace en dehors des heures de pointe», a souligné le conseiller municipal.
«Le maire s’est prononcé, sauf qu’il n’y a eu aucune discussion. La plupart des grandes villes du Canada font des démarches pour légaliser UberX», a-t-il ajouté.
M. Coupal croit que le service de covoiturage UberX répond aux besoins des Lavallois. «On peut traverser à Mascouche ou Terrebonne avec Uber, mais pas en autobus. C’est plus rapide et moins coûteux.»
M. Trottier se réjouit
«Quand on regarde l’arrivée d’UberX par le biais de lunette citoyenne, on ne peut que se réjouir de sa contribution à la possibilité de pouvoir se déplacer plus efficacement et plus rapidement à Laval», a admis par voie de communiqué Michel Trottier.
«De plus, il n’appartient pas à la Ville de Laval de statuer sur légalité ou non de cette entreprise. Le gouvernement provincial se doit d’encadrer l’économie du partage afin que tous évoluent selon les mêmes règles et avec les mêmes obligations», poursuit-il.
Le conseiller indépendant croit qu’UberX ne viendra pas gruger la part des utilisateurs de taxis. «Il contribuera à amener de nouveaux usagers et les utilisateurs de l’auto solo vers une nouvelle alternative efficace et plus économique que la voiture. Une contribution potentielle, non négligeable, à la diminution de la congestion et à l’émission des gaz à effet de serre», a-t-il précisé.
«S’opposer à l’arrivée de ces nouvelles alternatives, c’est refuser d’évoluer et Laval à tout intérêt à suivre la vague», a terminé Michel Trottier.
Peu de changement
M. Trottier souligne que depuis 25 ans, la ville de Laval est passée de 314 000 de population à 420 000 avec très peu de nouvelles alternatives pour se déplacer sur le territoire.
Pour les ménages lavallois, la tendance est demeurée la même, soit posséder deux voitures, malgré une amélioration de l’offre de transport en commun et du réseau cyclable. L’industrie du taxi est pour sa part demeurée au même niveau avec 213 permis, malgré une augmentation de près de 25 % de la population.
M. Coupal pense que le nombre de taxis à Laval devrait doubler en raison de l’augmentation considérable de la population. «Les chauffeurs de taxi pensent plus à leur poche qu’au service à la clientèle des Lavallois.»