Le groupe de citoyens, qui fréquente le parc canin du parc Binet, s’insurge contre le manque de volonté de la Ville de tenir accessibles et sécuritaires ces endroits. Il réclame aussi que soient changées les poubelles bordant l’espace réservé pour ces animaux, qui s’accumulent jusqu’à la fonte des neiges.
Les propriétaires de ces bêtes, qui déboursent 27 $ annuellement pour leur médaille, trouvent injuste de devoir payer pour des services non rendus plusieurs mois par année. Notons qu’en 2013, le revenu de la vente de licences de chiens a atteint la somme de 459 432 $.
Raisons techniques
La Ville de Laval ne procède pas au déneigement des parcs canins pour des raisons techniques. En effet, tant et aussi longtemps que leur surface sera recouverte de pelouse et non de gravier, le déneigement y demeurera particulièrement complexe, affirme-t-on. Pour l’instant, ils ne sont pas conçus pour accueillir de la machinerie de déneigement.
«Les parcs à chiens sont, pour la plupart, de bonne superficie, ce qui exigerait que le déneigement se fasse à l’aide de machinerie, explique Valérie Sauvé, conseillère en communication à Ville de Laval. Ceci dit, les entrées ne permettent pas à la machinerie de déneiger ces parties. Il faudrait donc jumeler le tout avec du déneigement manuel.»
Aussi, tous les parcs sont gazonnés. Selon l’administration, utiliser de la machinerie pour les déneiger risquerait donc d’arracher la pelouse.
«Cela nécessiterait de l’entretien et des réparations tous les printemps, ajoute Mme Sauvé. Tout redoux de température pendant l’hiver risque d’exposer les surfaces gazonnées à de l’accumulation d’eau, entraînant de grandes quantités de boue.»
Comparaisons
La Ville de Blainville nous a indiqué que ses parcs canins ont une surface de gravier. Ceux-ci ne sont pas entièrement déneigés, seulement les portes d’accès le sont. Le reste du terrain est simplement piétiné par les utilisateurs. De plus, les poubelles sont vidées chaque semaine par la collecte régulière.
À Montréal, on gère ces espaces selon chaque arrondissement. À Lachine, par exemple, un organisme à but non lucratif s’occupe de déneiger l’intérieur du parc à chiens. L’arrondissement dégage les accès et vide également les poubelles.
À Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, ces espaces ne sont pas déneigés, ni même dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Dans ce dernier arrondissement, la surface est faite soit de pelouse ou de gravier, tout dépendant du parc.
Les chiffres en 2013
17 016 licences vendues
4814 licences gratuites pour les personnes de 65 ans et plus et pour les chiens de personne handicapée.
459 432 $ Le revenu net de la vente de licences de chiens
298 070 $ Cette somme couvre en partie les frais de contrat de l’Auberge Zen, qui assume l’offre des services animaliers à Laval.
151 024 $ La commission des vendeurs
10 338 $ Ce montant a servi à la production de médailles
(Source: Ville de Laval)