On ne connaît pas le nombre exact de joueurs de soccer victimes de commotion cérébrale au cours d’une saison, mais on se doute qu’ils sont nombreux. La FSQ a décidé de s’y attaquer et de former un comité pour enrayer ce phénomène.
Le neurologue Stéphane Ledoux fait partie de ce comité composé d’intervenants, soit médecin, kinésiologue, thérapeute, arbitre, entraîneur, parent pour ne nommer que ceux-là, et qui a émis une série de recommandations.
Dr Ledoux a présenté les grandes lignes du rapport du comité ad hoc sur les commotions cérébrales devant les journalistes, le 25 avril, en conférence presse tenue au Complexe sportif Bois-de-Boulogne.
Ce plan échelonné sur un an prévoit que des mesures seront appliquées dès ce printemps. D’ailleurs, l’épreuve des Jeux de tête sera retirée pour la catégorie mini lors des Jeux techniques.
«Ces jeunes n’en feront plus de jeux de tête dans les entraînements ou parties, insiste le Dr. Ledoux. Par contre, on ne va pas les interdire comme aux États-Unis. On utilisera un ballon mousse ou dépressurisé pour l’entraînement des moins de 12 ans. On aura un meilleur contrôle de la tête et on évitera des blessures.»
Parmi les autres priorités, un programme d’exercices des muscles de la charnière craniocervicale pour renforcer les muscles du cou sera mis en place pour les jeunes joueurs de plus de 11 ans, cet automne, en particulier au soccer féminin. «Il y a beaucoup de collisions accidentelles surtout chez les filles», fait-il remarquer.
Retrait immédiat
Parmi les recommandations qui tiennent à cœur au neurologue, il y a le retrait immédiat d’un joueur soupçonné d’avoir subi un traumatisme crânien en cours de match ou d’entraînement, avec impossibilité de retour au jeu la journée même.
Dans les ligues de haut niveau, le retrait d’un joueur ayant possiblement subi une commotion cérébrale ne sera pas inclus dans le total des trois changements autorisés.
«Les équipes élites devront avoir un thérapeute du sport ou un physiothérapeute formé avec des connaissances en commotions cérébrales, qui a l’autorité sur le terrain pour retirer un joueur du match, précise-t-il. L’entraîneur, le parent ou le jeune lui-même ne pourra pas prendre cette décision.»
Dans les catégories non compétitives, la responsabilité de la détection sera partagée entre les entraîneurs, les joueurs eux-mêmes et l’arbitre.
Le neurologue tient mordicus que le joueur victime d’une commotion cérébrale puisse se soumettre obligatoirement à une période d’inactivité de sept jours. «Il devra obtenir l’approbation d’un médecin avant d’effectuer un retour au jeu», enchaîne celui qui est membre du conseil médical de la FSQ.
Une première
«La Fédération de soccer du Québec est unique en son genre, dans la mesure où il est plutôt rare d’accueillir des professionnels de la santé pour faire des recommandations concernant la sécurité de son sport, affirme le Dr Ledoux. C’est tout en son honneur.»
Dr Ledoux considère qu’une commotion cérébrale, «cela en est une de trop». «Nous savons que les joueurs qui retournent au jeu à l’intérieur de six jours sont les plus susceptibles d’en avoir rapidement une autre ainsi que des symptômes d’intensité plus grande et de durée plus longue. C’est le temps qui fait foi de tout.»
Manque de données
Le rapport du Groupe de travail sur les commotions cérébrales remis au gouvernement du Québec en 2015 indique que le soccer fait partie des sports à risque élevé de commotions cérébrales, derrière le football et le hockey. «Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les traumatismes crâniens au soccer sont plus souvent causées par une collision avec un autre joueur ou avec le sol que par une tête effectuée pour diriger le ballon.»
Toujours selon Stéphane Ledoux, il est impossible de connaître l’ampleur du problème au Québec, au soccer comme dans les autres sports, en raison du manque de données disponibles.
On ne connaît pas le nombre exact de joueurs de soccer victimes de commotion cérébrale au cours d’une saison, mais on se doute qu’ils sont nombreux. La FSQ a décidé de s’y attaquer et de former un comité pour enrayer ce phénomène.
Le neurologue Stéphane Ledoux fait partie de ce comité composé d’intervenants, soit médecin, kinésiologue, thérapeute, arbitre, entraîneur, parent pour ne nommer que ceux-là, et qui a émis une série de recommandations.
Dr Ledoux a présenté les grandes lignes du rapport du comité ad hoc sur les commotions cérébrales devant les journalistes, le 25 avril, en conférence presse tenue au Complexe sportif Bois-de-Boulogne.
Ce plan échelonné sur un an prévoit que des mesures seront appliquées dès ce printemps. D’ailleurs, l’épreuve des Jeux de tête sera retirée pour la catégorie mini lors des Jeux techniques.
«Ces jeunes n’en feront plus de jeux de tête dans les entraînements ou parties, insiste le Dr. Ledoux. Par contre, on ne va pas les interdire comme aux États-Unis. On utilisera un ballon mousse ou dépressurisé pour l’entraînement des moins de 12 ans. On aura un meilleur contrôle de la tête et on évitera des blessures.»
Parmi les autres priorités, un programme d’exercices des muscles de la charnière craniocervicale pour renforcer les muscles du cou sera mis en place pour les jeunes joueurs de plus de 11 ans, cet automne, en particulier au soccer féminin. «Il y a beaucoup de collisions accidentelles surtout chez les filles», fait-il remarquer.
Retrait immédiat
Parmi les recommandations qui tiennent à cœur au neurologue, il y a le retrait immédiat d’un joueur soupçonné d’avoir subi un traumatisme crânien en cours de match ou d’entraînement, avec impossibilité de retour au jeu la journée même.
Dans les ligues de haut niveau, le retrait d’un joueur ayant possiblement subi une commotion cérébrale ne sera pas inclus dans le total des trois changements autorisés.
«Les équipes élites devront avoir un thérapeute du sport ou un physiothérapeute formé avec des connaissances en commotions cérébrales, qui a l’autorité sur le terrain pour retirer un joueur du match, précise-t-il. L’entraîneur, le parent ou le jeune lui-même ne pourra pas prendre cette décision.»
Dans les catégories non compétitives, la responsabilité de la détection sera partagée entre les entraîneurs, les joueurs eux-mêmes et l’arbitre.
Le neurologue tient mordicus que le joueur victime d’une commotion cérébrale puisse se soumettre obligatoirement à une période d’inactivité de sept jours. «Il devra obtenir l’approbation d’un médecin avant d’effectuer un retour au jeu», enchaîne celui qui est membre du conseil médical de la FSQ.
Une première
«La Fédération de soccer du Québec est unique en son genre, dans la mesure où il est plutôt rare d’accueillir des professionnels de la santé pour faire des recommandations concernant la sécurité de son sport, affirme le Dr Ledoux. C’est tout en son honneur.»
Dr Ledoux considère qu’une commotion cérébrale, «cela en est une de trop». «Nous savons que les joueurs qui retournent au jeu à l’intérieur de six jours sont les plus susceptibles d’en avoir rapidement une autre ainsi que des symptômes d’intensité plus grande et de durée plus longue. C’est le temps qui fait foi de tout.»
Manque de données
Le rapport du Groupe de travail sur les commotions cérébrales remis au gouvernement du Québec en 2015 indique que le soccer fait partie des sports à risque élevé de commotions cérébrales, derrière le football et le hockey. «Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les traumatismes crâniens au soccer sont plus souvent causées par une collision avec un autre joueur ou avec le sol que par une tête effectuée pour diriger le ballon.»
Toujours selon Stéphane Ledoux, il est impossible de connaître l’ampleur du problème au Québec, au soccer comme dans les autres sports, en raison du manque de données disponibles.