Durant la dernière année, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval a amélioré l’accessibilité à ses soins et services pour les personnes handicapées.
Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le CISSS de Laval s’était penché sur une identification des obstacles des personnes handicapées dans le système pour les éliminer et développer les services nécessaires.
Depuis l’ouverture des cliniques de dépistage et vaccination en cours d’année, on a mis en place des passages spécifiques pour les personnes atteintes d’un handicap. Ceux-ci sont munis des distributeurs de désinfectant à la bonne hauteur.
«Il y a aussi l’accès aux espaces larges, ascenseurs et à la communication des documents médicaux, qui sont adaptés pour des déficiences motrices, visuelles et cognitives», de détailler Isabelle Roberge, responsable de ce plan d’action au CISSS de Laval.
En complément, on a également amélioré l’accessibilité à la documentation médicale. Un autre volet a consisté à donner une formation professionnelle pour embaucher des personnes handicapées.
Parcours d’une partenaire
Parmi les usagères impliquées dans ce processus d’adaptation des services, Christine, qui était déjà partenaire du programme du CISSS de Laval pour les personnes en situation d’handicap, a été approchée, se déplaçant en fauteuil roulant.
«On avait besoin de différentes personnes ayant différents types de handicap afin de pouvoir voir tous les volets d’accessibilité aux services de Laval, que ce soit dans les hôpitaux, auprès des spécialistes et les centres de réadaptation, raconte Christine, à propos de son expérience. J’imagine que les corrections à apporter, c’était beaucoup plus que de rajouter des rampes ou entrées pour les personnes ayant un handicap.»
Grâce à sa participation au programme, Christine a pu se sentir libre d’exprimer son avis sur le programme. «J’avais besoin de m’impliquer dans des comités et reprendre ainsi le contrôle sur ma vie. Je n’allais pas arrêter toute activité professionnelle malgré mon handicap», partage-t-elle.
Services à domicile
Ces prochaines années, les personnes handicapées pourraient obtenir plus de soins à domicile.
«L’année passée, je me suis fait opérer à une épaule et je devais aller en réadaptation, relate Christine. J’ai pu profiter d’avoir tous les services à la maison comme l’accès à une préposée, une infirmière, une physiothérapeute, en plus d’avoir la possibilité de me déplacer en transport adapté.»
Heureuse d’avoir des usagers partenaires dans le programme, Isabelle Roberge considère qu’il s’agit d’une chance pour tester tous les services.
«On travaille aussi en partenariat sur un service pour bonifier nos observations et pistes de solutions, soutenait-elle, début décembre, dans le cadre de la Journée internationale des personnes handicapées. On veut une diversité de points de vue et on va chercher une diversité de profils, notamment avec des usagers partenaires comme Christine.»