Déjà présentée à Montréal l’an dernier, la conférence qui vise à démystifier l’inceste, sensibilisera le public à l’impact que peut avoir la justice réparatrice, soit la rencontre entre agresseurs et victimes, dans ce type de cas. Un processus très bénéfique selon Line Bernier, psychologue au Service correctionnel du Canada pendant 32 ans.
«Ces rencontres permettent aux victimes de reprendre du pouvoir sur leur vie car elles mettent le poids de la culpabilité sur les épaules de l’agresseur et non les leurs, explique Mme Bernier, qui réalise ce type de rencontre depuis 20 ans. Les agresseurs, eux, réalisent les dommages qu’ils ont causés. Ils expliquent à la victime ce qu’ils ont compris et ça leur redonne un peu de dignité.»
Rester prudent
Pour la psychologue, qui rappelle que 80 % des agressions sexuelles sur les enfants sont commis par la famille ou une connaissance proche, il est du devoir des adultes de rester sur le qui-vive.
«Dans la conférence, on explique les motivations d’un agresseur, l’impact sur les enfants, comment les écouter, les comprendre et on donne certains indices afin de déceler une situation d’inceste. Quand on est dans l’entourage, c’est aussi notre rôle de citoyen d’assurer une surveillance si on soupçonne un comportement douteux.»
La conférence se déroulera le mardi 8 avril, à 19 h, au Centre Communautaire Petit Espoir, situé au 1235, Montée du Moulin, à Saint-François. L’entrée est gratuite. Réservation: 514 933-3737 ou csjr@csjr.org.