Le rapport annuel 2017-2018 de la Commission scolaire de Laval (CSDL) indique un taux de décrochage scolaire en formation générale des jeunes de 13,4%, le plus bas de son histoire.
«Ça démontre que les élèves sont conscients de l’importance de rester à l’école, se réjouit Louise Lortie, présidente de la CSDL. Il ne faut pas oublier l’implication des parents et le personnel qui travaille fort.»
Ce rapport marque la fin du plan stratégique de 2011 et le premier volet du Plan d’engagement vers la réussite 2018-2022. S’appuyant sur l’atteinte de 7 objectifs sur 10, Mme Lortie se dit «très contente» des données inscrites au document récapitulatif. «Il y a une belle réussite du primaire au secondaire, en français et mathématiques», donne-t-elle en exemple.
La cible de 76,5% de réussite a été largement dépassée, avec 83,5% des élèves obtenant des notes satisfaisantes dans ces deux matières en quittant le primaire. Après le premier cycle du secondaire, la réussite des cours de mathématiques atteint 81,5%, ce qui est mieux que l’objectif de 78,4%.
Le pourcentage de qualification et diplomation avant l’âge de 20 ans a également grimpé à 74,2%, un bond de 10,0% en 7 ans. Entre 2010 et 2018, le taux d’élèves impliqués dans des projets spéciaux est quant à lui passé de 33,6% à 47,0%.
Risques et plan d’action
Des sondages ont été menés en 2012, 2014 et 2016 pour recenser les établissements présentant des vulnérabilités en violence physique, psychologique, verbale et sexuelle, ainsi que dans le climat relationnel, éducatif, de justice, sécurité et d’appartenance. Depuis le premier sondage, le taux moyen d’institutions où l’on retrouvait une ou plusieurs problématiques a chuté, passant de 15,1% à 4,2%.
«La problématique demeure le climat éducatif où 13 établissements se situent dans une zone de vulnérabilité», peut-on lire dans le rapport.
Par ailleurs, l’ensemble des 86 écoles du territoire ont présenté un plan pour pallier les lacunes du réseau. Un calendrier d’activités est déposé à chaque amorce d’une nouvelle année scolaire, en septembre.
Zones grises
Malgré tout, trois objectifs sont à surveiller, puisqu’ils n’ont pas été atteints. Bien que les notes en français se soient améliorées, la compétence écrire traîne de l’arrière, avec seulement 78,5% des élèves de secondaire en situation de réussite, contre 81,2% en 2010.
Les parcours pour adulte sont également en perte de vitesse. Une convention de partenariat voulait voir, en juin 2016, 1000 nouvelles inscriptions professionnelles par des gens de moins de 20 ans. En 2018, c’est plutôt 588 élèves qui ont commencé la formation, une baisse importante par rapport aux 952 étudiants comptées en 2011.
Également, le pourcentage de jeunes poursuivant leur parcours aux adultes à la CSDL n’était pas à la hauteur des attentes, 4,2% sous l’objectif de 52,9%. Il s’agit tout de même d’une augmentation, puisque le taux en 2011 se chiffrait à 42,9%.
Selon Mme Lortie, une cause possible est la pénurie de main d’œuvre qui facilite l’acquisition d’un plein emploi à la sortie du parcours scolaire. «On doit continuer à valoriser la formation professionnelle», conclut-elle.