Alors que la superficie globale des bibliothèques de Laval est 44% inférieur à la norme de base de la moyenne provinciale, l’administration Demers attend la subvention du gouvernement québécois pour faire de la bibliothèque centrale de Laval une réalité.
«À Laval, on est l’une des régions qui reçoit le moins d’investissement de la part du gouvernement provincial en culture, affirme Stéphane Boyer, vice-président du comité exécutif de la Ville de Laval. On a fait des démarches auprès du gouvernement depuis deux ans pour avoir un investissement pour les bibliothèques.»
Pour rattraper le retard, la Ville devrait atteindre une superficie totale d’environ 27 000m² d’ici 2031, selon le diagnostic culturel de la Ville de Laval établi en 2017.
«Dès qu’on aura une confirmation de Québec et que les chiffres vont être accès précis, on pourra démarrer le projet», déclare le conseiller municipal de Duvernay-Pont-Viau.
Actuellement, les bibliothèques comptent sur une superficie totale de 9633 m². Même si la nouvelle bibliothèque faisait 12 fois la superficie d’une bibliothèque moyenne à Laval, elle ne comblerait pas l’écart.
«La bibliothèque centrale ne serait pas en opposition avec la possible construction d’une autre bibliothèque de quartier, ajoute-t-il. On a déjà commencé à investir des sommes importantes pour rénover toutes les bibliothèques sur le territoire.»
Nombreux efforts
La Bibliomobile, le Studio médialab et le festival NUM font partie des efforts déployés par le réseau de bibliothèques pour desservir un public plus large.
«On travaille conjointement avec des organismes lavallois pour attirer les classes d’école, créer des activités innovantes pour les adultes et rejoindre les personnes isolées», affirme Jean-François Roulier, chef de division aux Bibliothèques de Laval.
D’ailleurs, le réseau est allé chercher des subventions auprès du ministère de la Famille et de l’Éducation pour créer des programmes bénéficiant autant aux adultes qu’aux enfants.
«On veut que les enfants développent l’habitude de venir à la bibliothèque, commente Jean-François Roulier. On s’est rendu compte qu`après un certain âge, les enfants et les ados ne reviennent plus.»
Services offerts
Les activités de livre et littérature à Laval attirent 67 % de la clientèle jeunesse de moins de 18 ans, selon les données de 2017.
Le studio numérique à la bibliothèque Multiculturelle met trois espaces de création et exploration à la disposition des usagers. «Le studio n’a pas encore atteint sa capacité maximale. Pourtant, il offre des services gratuits aux adolescent qui s’intéressent à la technologie», déclare Véronique Pharand, responsable des services professionnels aux Bibliothèques de Laval.
L’activité coup de cœur, une animation autour de la lecture pour les élèves lavallois, a attiré 2400 élèves entre septembre 2018 et juin 2019.
«On a une offre de services très large: la Bibliomobile qui se déplace dans les classes d’accueil et de francisation, le prêt à domicile pour les aînés ou les personnes à mobilité réduite, les ateliers numériques à la Multiculturelle pour les camps de jours», précise-t-elle.
Notons que le nombre de livres disponibles par habitant à Laval reste inférieur à celui de l’ensemble du Québec, soit de 1,4 livre en 2014, comparativement à 3,2 pour la province.
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