Curé à la paroisse Saint-Elzéar depuis 17 ans, Claude Desrochers fêtera son 50e anniversaire de Sacerdoce cette année. Portrait d’un homme au parcours riche, dont la foi ne l’a jamais quitté malgré les époques.
«J’ai été ordonné prêtre le 11 mai 1963. Je me souviens qu’il y avait eu 12 à 15 cm de neige la veille», raconte non sans émotion M. Desrochers.
Parcours
Aumonier au Port de Montréal, vicaire à la Cathédrale de Montréal, secrétaire du Cardinal Léger puis vicaire à la paroisse de L’Assomption, le curé Desrochers s’est beaucoup déplacé.
Après deux ans d’études à l’Institut des sciences sociales de l’Université Grégorienne à Rome, il rentre au Québec, où il est nommé à la paroisse de Repentigny en 1973. Il y restera 18 ans, avant de passer 5 ans à la paroisse Sainte-Suzanne à Pierrefonds. Claude Desrochers sera de retour à Rome pour un stage de sept semaines, avant d’être nommé à Saint-Elzéar.
«J’ai fait les quatre points cardinaux, dit-il à la blague. Rester longtemps dans une paroisse permet de connaître davantage notre communauté, mais changer est aussi très stimulant, reconnaît–il avec le recul. Mais j’ai toujours aimé la communauté que je servais.»
Une vocation
Ordonné à 23 ans, il dit avoir toujours voulu s’engager dans l’Église.
«J’ai servi la messe très jeune. Mes parents étaient des pratiquants et pour mon père, ce n’était pas une pénitence de servir la messe durant son samedi de congé, se souvient-il. Donc, dès petit garçon, je savais ce que je voulais faire. J’avais ce désir d’être prêtre.»
Une destinée peut-être également inspirée par son frère aîné, avec qui il n’a que 14 mois de différence. «Lui aussi est prêtre et lui aussi fête son 50e cette année. Il travaille en Inde, où il a fondé un centre social.»
Vivre sa foi aujourd’hui
Si en 50 ans la société a beaucoup changé, la présence des fidèles aux célébrations a également bien évolué.
«C’est sûr qu’on s’adapte. Il y a moins de monde, mais ce n’est pas le nombre qui compte, croit l’homme de 73 ans. On a trois messes le dimanche et une le samedi, donc on remplit l’église au moins quatre fois par semaine.» Selon lui, le fait de ne pas aller à la messe ne représente pas un «thermomètre de la foi» dans la société actuelle, surtout que la communauté s’investit davantage dans la vie de la paroisse. «Il y a de plus en plus de gens et de laïcs qui s’impliquent pour servir la messe, proclamer la parole ou faire la catéchèse. Alors qu’avant, le prêtre faisait tout, tout seul.»
Après 50 ans, le curé Claude Desrochers assure toujours autant aimer son travail et son quotidien. «Moi, je dis que je suis un journalier. La vie, l’amour et la mort prennent beaucoup de temps dans la vie d’un prêtre avec l’organisation des baptêmes, des mariages et des enterrements.»
Et quand on lui parle de retraite, celui dont le mandat se terminera le 1er septembre 2014 dit qu’il restera toujours disponible pour sa communauté, en autant que sa santé le permettra.
Pour célébrer cet anniversaire, la paroisse tiendra une messe spéciale à 16h30 le 4 mai prochain, suivie d’un souper. Le coût du billet est fixé à 15 $. Information: 450 669-3681.