Les conducteurs d’autobus et de berlines scolaires, syndiqués à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), préviennent le grand public que des bris de services affecteront le transport des élèves.
Ces derniers affirment que le gouvernement refuse d’augmenter adéquatement le financement dans ce secteur. À leur tour, les transporteurs de plusieurs régions du Québec refusent de renouveler leur contrat avec les centres de services scolaires.
«On ne demande pas la mer à boire; nous, les conducteurs de véhicules scolaires, réclamons une augmentation de 7000$ par circuit, uniquement pour nos salaires, souligne Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP-CSN. On fait un travail exigeant pour lequel on mérite un salaire décent.»
Toutefois, Mme Dubé poursuit en mentionnant que les conducteurs restent solidaires avec les parents qui devront malheureusement se préparer à une rentrée chaotique.
Celle-ci ajoute que cette situation aurait pu être évitée si le gouvernement provincial avait écouté la Fédération, qui évoque ce problème depuis plusieurs mois.
«Nous sommes de tout cœur avec les familles qui vivent un stress supplémentaire en raison du manque de considération du ministère», dit-elle.
Quant à Stéphanie Gratton, la vice-présidente de la FEESP-CSN prévient que le danger d’une pénurie généralisée est bien réel.
«Chaque journée qui passe sans entente pour les conducteurs nous rapproche du point de non-retour, conclut Mme Gratton. Plusieurs se cherchent déjà un emploi ailleurs et, avec la rareté de main-d’œuvre qui sévit dans tout le Québec, ils trouvent facilement. Ceux qui partent ne reviendront pas et, comme notre milieu n’est pas attractif, il n’y a pas de relève.» (J.B./IJL)