«La jupe, ce n’est pas supposé être à caractère sexuel et surtout pas dans un contexte scolaire», insiste Gabriella Deek, jeune Lavalloise de 17 ans.
Dans la foulée du mouvement «Tout le monde en jupe», Gabriella Deek, étudiante de secondaire 5 au Collège Régina Assumpta, à Montréal, a réalisé un court-métrage pour dénoncer l’hypersexualisation de la jupe et les agressions que de nombreuses filles vivaient dans les corridors de leur école.
«Les surveillants passaient des commentaire comme « Tu roules ta jupe juste pour attirer les gars » et des étudiants faisaient des attouchements non-désirés à certaines filles», partage celle qui souhaite poursuivre ses études en cinéma.
Comme l’annonce la mise en garde au début de la vidéo, les témoignages mis de l’avant dans le court-métrage sont réelles ou inspirés d’un ensemble de faits vécus.
Selon Gabriella, les jeunes filles devraient pouvoir se sentir en sécurité dans les écoles et dans les autres lieux publics.
«Ce n’est pas parce que c’est une jupe, que c’est une invitation», persiste la résidente de Duvernay.
Changement au sein de l’école
Lorsque les garçons sont arrivés au Collège Régine Assumpta habillés en jupe, le 7 novembre dernier, Gabriella Deek soutient qu’il y a eu un malentendu avec la direction de l’école.
Toutefois, ce dernier se serait rapidement résorbé, alors que les membres du personnel ont fait preuve d’ouverture.
«On a rencontré la sexologue, trois directrices et le directeur général afin de trouver des solutions», confie la jeune fille.
Les efforts ont porté fruit et le code vestimentaire a été modifié à la suite des échanges.
«Il n’est plus genré et il n’y a plus de limite pour la longueur des jupes», explique la Lavalloise, en précisant que maintenant, autant les garçons que les filles ont le droit de porter des jupes et vice-versa concernant les pantalons.
Selon elle, toutes les écoles devraient avoir un cours d’éducation sur le consentement et ouvrir un dialogue avec les élèves à l’égard du code vestimentaire encore trop souvent genré.