Le lundi 18 mars, les Lavallois.es sont conviés à une grande consultation sur les enjeux du transport adapté au sein de la région.
Organisé par l’Association Lavalloise pour le Transport Adapté (ALTA) dans le cadre d’une action provinciale initiée par l’Alliance des Regroupements des Usagers du Transport Adapté du Québec (ARUTAQ), cet événement vise à mettre en lumière l’insuffisance du financement accordé au service de transport adapté et les lacunes de services concrètes qui en découlent, affectant la qualité de vie et l’inclusion des personnes en situation en handicap.
Afin de mobiliser les usagers et les partenaires lavallois, l’ALTA organise une grande consultation pour cerner les enjeux actuels et bonifier son plan d’action 2024-2025 pour mieux représenter et défendre les droits et les intérêts des utilisateurs du transport adapté sur le territoire de la Ville de Laval.
La séance se tiendra le lundi 18 mars, de 9h30 à 12h, au Centre communautaire des Jeunes de Sainte-Rose situé au 155, boulevard Je-me-Souviens.
Contexte
Selon l’ALTA, depuis mars 2019, le projet de loi 17 implanté par le gouvernement du Québec a eu des répercussions importantes sur le transport adapté dans l’ensemble de la province, amenant la perte de plus de 50% des chauffeurs et la disparition d’autant de véhicules.
Cette réduction a entraîné une précarisation de l’offre de services qui impacte la qualité et la disponibilité du service de transport adapté partout au Québec.
De plus, le ministère du transport et de la mobilité durable (MTQ) semble nier l’importance d’insuffler de façon prioritaire des sommes supplémentaires dans les services de transport dédiés aux personnes en situation de handicap.
Le transport adapté est une condition incontournable à l’inclusion et à la participation des personnes en situation de handicap à la vie collective, non seulement pour les soins médicaux, mais aussi dans le maintien des activités de la vie quotidienne telles que le travail et les loisirs.
Ces enjeux budgétaires peuvent entraîner des répercussions sur la disponibilité des plages horaires de transport en réduisant la disponibilité des services, mais aussi notamment sur l’achat et l’entretien des flottes de véhicules ainsi que sur l’embauche des chauffeurs et les formations de ceux-ci.
Les conditions d’admissibilité au transport adapté et au statut d’accompagnateur constituent aussi une embûche à l’accessibilité au service et doivent impérativement être révisées afin de s’adapter aux nouvelles réalités de la clientèle vieillissante, notamment en lien avec l’augmentation du nombre d’usagers atteints de troubles cognitifs sans atteinte physique, qui n’ont pas droit à un accompagnateur selon les critères d’admission actuels. (C.P./IJL)