Depuis 13h30, les enfants qui étaient confinés dans l’école secondaire de Fabreville ont commencé à sortir d’entre les murs de l’établissement scolaire, à bord d’autobus de la Société de Transport de Laval (STL).
À quelques centaines de mètres de l’école secondaire, devant le barrage routier établi par le Service de police de la Ville de Laval (SPL), des dizaines de parents attendent impatiemment d’avoir des nouvelles de leurs enfants.
Le stress est dans l’air alors que tous et chacun sont collés à leur téléphone, à l’affût d’une nouvelle communication du Centre de services scolaire de Laval (CSSL).
Informations au compte-goutte
À 11h ce mardi 26 mars, les parents ont reçu un texto de la part du CSSL leur demandant de vérifier leurs courriels. Pourtant, la première communication électronique officielle n’a été envoyée que 30 minutes plus tard.
«On commençait à paniquer», soulève la maman d’un enfant confiné à l’intérieur de l’école.
Vers 12h30, d’autres informations ont été acheminées.
Dans le deuxième courriel du CSSL, on pouvait lire: «À l’heure actuelle, nous n’avons aucune raison de croire que la menace est fondée, mais comme la sécurité est une priorité, aucun compromis ne sera effectué en ce sens. La situation est sous contrôle et les évènements se déroulent dans le calme. Ainsi, après avoir été confinés ce matin, les élèves seront prochainement invités à évacuer l’école.»
À 13h30, les parents à proximité de l’école ont pu observer un autobus rempli de jeunes élèves quitter le périmètre de sécurité en direction d’un point de rassemblement. Chaque parent devrait recevoir une communication électronique précisant où son enfant pourra être récupéré de façon sécuritaire.
«Qu’est-ce qu’on peut faire? a demandé une maman, découragée, sous le coup de l’émotion. À part attendre qu’on nous dise… si on avait un plan établi, ce serait plus rassurant. On apprend au compte-goutte. On a les nouvelles en retard, souvent dans les médias.»
De son côté, l’inspecteur du CSSL présent sur les lieux a indiqué aux parents que ces communications avaient été envoyées à 13h40, mais tous les parents interrogés par le Courrier Laval sur place n’avaient toujours rien reçu.
«Ce que j’ai comme information, c’est de quitter, c’est tout», a lâché l’inspecteur.
À 13h50, les parents ont commencé à déserter les lieux, impatients de pouvoir serrer leur enfant dans leurs bras. Les points de ralliement sont répartis un peu partout dans la région, incluant le Complexe Sportif Guimond de Chomedey et l’aréna Hartland-Monahan, dans Laval-Ouest.
Plus de sécurité
Afin de mieux préparer enfants, parents et intervenants scolaires à de futurs événements de nature similaire, plusieurs pères et mères présents près de l’école Poly-Jeunesse lors du confinement ont demandé l’instauration de pratiques liées aux événements dangereux, de la même manière que pour les incendies.
«J’ai demandé pourquoi vous ne faites pas la drill comme aux États-Unis pour que les enfants soient prêts quand il y a une situation comme ça? témoigne une maman de Laval-Ouest. [Le CSSL m’a dit que] ça coûterait trop cher et ça prendrait trop de temps.»
«Pouvez-vous instaurer quelque chose qui va nous donner une sécurité?»
–Maman d’un élève confiné dans l’école Poly-Jeunesse de Fabreville.
Tous s’entendent pour dire que les événements de ce genre seront malencontreusement de plus en plus fréquents.
«Moi, j’ai grandi à Sainte Rose et j’ai toujours été à Laval et c’est rendu rock ‘n’ roll, déplore une maman désabusée. Ce n’est plus ce que c’était, honnêtement.»
Il importe également aux parents de s’assurer que tous ont pu être joints de façon adéquate par le CSSL afin d’être avisés de la situation que vit leur enfant.
«Ma sœur a vu sur les réseaux sociaux avant même que ce soit affiché quelque part et avant même que moi j’aie reçu un courriel, raconte la maman d’un jeune de 13 ans fréquentant l’école Poly-Jeunesse. Ça aurait été bien d’être avertie d’avance.»
On peut également penser aux parents qui ne comprennent pas bien le français ou qui ne sont pas habiles avec l’informatique.
Enquête
Le Service de police affirme que, suite au déconfinement, l’enquête se poursuivra à l’école secondaire Poly-Jeunesse.
Pour le moment, aucune autre information n’a été divulguée concernant l’appel suspect à l’origine de cet événement.
Plus d’informations à venir.
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