La foule du Festival des bières de Laval est devenue survoltée lors du 9e round du Concours de sauces piquantes de la Pimenterie, le samedi 13 juillet, alors que seuls deux candidats restaient sur scène pour se mesurer à une sauce piquante venue du Honduras, scorant à plus de 745 000 sur l’échelle de Scoville.
C’est à ce moment que la finaliste Jessica Perrault, 29 ans, a décidé de se jeter sur son verre de lait, laissant Guillaume Guay, 27 ans, de Saint-Alphonse-de-Granby, en Estrie, terminer vainqueur.
Même si les participants sont majoritairement masculins dans ce type de concours, cette troisième édition du Concours de sauces piquantes de la Pimenterie, organisée dans le cadre du Festival des Bières de Laval, est la première à avoir été remportée par un homme.
«Du gros fun», a commenté le gagnant Guillaume Guay après avoir relevé le défi du 10e round de sauce, seul sur la scène, en réponse à l’animateur Boldock lui demandant de décrire son expérience.
Nul doute que sa bouche était en feu en dégustant cette ultime sauce, la Doomed Hellfire, chiffrant 2,7 millions sur l’échelle de Scoville et décrite comme la plus piquante au monde, le piquant jalapeno, à titre de référence, montant à 2500 sur l’échelle de Scoville.
Douze au départ, les participants se sont mis à «tomber comme des mouches» à partir du 6e et 7e round, selon l’expression employée par Boldock.
Jusque-là, les sauces piquantes de l’entreprise montréalaise la Pimenterie, organisatrice du concours, avaient été servies aux participants sur des croquettes de poulet, le degré de piquant augmentant à chaque round.
La plus piquante étant la Post-Mortem avec 325 000 sur l’échelle de Scoville.
«Les dernières sauces viennent d’ailleurs car la Pimenterie n’en fait pas de plus piquantes», a lancé sur la scène Julien Fréchette, fondateur de la Pimenterie.
Le gagnant Guillaume a remporté une caisse de 24 bières de la Microbrasserie Les Insulaires de Laval, appartenant aux organisateurs du Festival, et une boite challenge de la Pimenterie, comportant une dizaine de sauces piquantes.
«Les gens participent au concours pour se dépasser et avoir le titre, pas pour le prix. Tu souffres, mais en même temps, tu as un petit buzz à cause de la capsaïcine que contiennent les piments. C’est vraiment un moment électrisant. Les gens regardent ça comme un match sportif. Il y a un phénomène de groupe qui embarque, c’est comme un spectacle de gladiateurs», a dit Julien Frechette en entrevue.
De plus en plus populaire à chaque année le Concours de sauces piquantes de la Pimenterie, tenu exclusivement dans le cadre du Festival des bières de Laval, a attiré un nombre record de candidats cette année, selon Julien Fréchette.
«On a finalement tiré au sort parmi les candidats, pour ne garder que 12 participants. On reçoit beaucoup de demandes pour organiser ce type de concours depuis la popularité croissante de l’émission Hot Ones, mais on a décidé de se concentrer sur notre participation au Festival des bières de Laval», dit le fondateur de la Pimenterie.