Hier avait lieu l’assemblée publique de consultation entourant le mégaprojet d’implantation d’un complexe cinématographique de calibre international dans le secteur de Saint-François.
Pendant près de deux heures, une centaine de citoyens ont assisté sur place et en visioconférence à la présentation de ce projet d’investissement de 200 M$, qui demeure toutefois conditionnelle à une refonte du zonage et des usages autorisés sur les terrains situés au quadrant sud-ouest de l’avenue Marcel-Villeneuve et de la rue de l’Harmonie.
Avant de répondre aux questions citoyennes en présence du maire Stéphane Boyer et d’un ingénieur en transport et circulation, deux experts du Service de l’urbanisme dont le chef de la division réglementaire, Jean Chartier, et la directrice du Service de développement économique, Lidia Divry, ont d’abord expliqué les tenants et aboutissants du complexe Trudel – cité du cinéma, du nom de son promoteur Michel Trudel, homme d’affaires lavallois et cofondateur des studios MELS qu’il a dirigés pendant plus de trois décennies à Montréal.
La majorité des 13 citoyens qui ont pris la parole étaient favorables au projet, lequel a été vilipendé par une seule intervenante, laquelle se disait «une écologiste dans l’âme».
Dans la foulée de cette assemblée publique que vous pouvez visionner ici, la Ville poursuit la consultation jusqu’au mercredi 3 août, invitant les citoyens à transmettre leurs commentaires relativement à ce projet de règlement à l’adresse courriel assemblees.urbanisme@laval.ca.
Étapes à venir
L’assemblée municipale du mardi 9 août marquera l’étape de l’adoption du second projet de règlement L-2001-3795.
Une douzaine de dispositions particulières figurant à ce projet de règlement sont assujetties à l’approbation des personnes habiles à voter en vertu de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, a indiqué l’urbaniste Thierry Basque-Gravel. Parmi ces dispositions, notons la création d’une zone industrielle autorisant l’usage «studios de cinéma» et les normes d’implantation, telles la hauteur maximale de 80 pieds des bâtiments et l’installation d’une clôture opaque haute de 10 pieds en cour avant.
Afin d’atténuer l’impact visuel depuis l’avenue Marcel-Villeneuve, le règlement impose au promoteur de camoufler la clôture à l’aide d’une haie ou d’un écran végétal.
Les résidents des zones contigües souhaitant soumettre une demande d’approbation référendaire auront jusqu’au mardi 23 août pour se manifester. Le cas échéant, sans s’y engager formellement, le maire Boyer n’a pas écarté la possibilité de déplacer le registre référendaire dans le secteur de Saint-François.
Enfin, le calendrier des étapes à venir fixe au mercredi 28 septembre la date limite pour adresser à la Commission municipale du Québec (CMQ) une demande de conformité au schéma d’aménagement et de développement révisé de la Ville.
L’administration Boyer fait valoir qu’à terme, un tel projet créerait 250 à 500 emplois en plus de générer annuellement dans les coffres de la Ville près de 4 millions de dollars en revenus fiscaux.