Des chercheuses et chercheurs du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’INRS se partagent trois millions de dollars octroyés par des organismes subventionnaires canadiens.
Ce financement fédéral représente plus de 20 % d’une enveloppe de 14,3 M$ obtenu par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et ses quatre centres de recherche et de formation aux études supérieures situés à Québec, Montréal, Varennes et Laval.
«Ces fonds vont permettre à l’INRS de poursuivre ses activités de recherches et de formation dirigées vers des créneaux stratégiques pour l’avancement de la société», s’est réjoui son directeur général Luc-Alain Giraldeau, le 13 mars dernier. Ces nouveaux investissements confirment «la pertinence du modèle unique de l’INRS», a-t-il ajouté par voie de communiqué.
Enthousiasme partagé par Isabelle Delisle, directrice scientifique par intérim à l’INRS: «C’est une grande fierté de voir de tels investissements dans les talents, la relève et les infrastructures de notre établissement. Cela contribuera sans aucun doute à stimuler les découvertes et les innovations pour un avenir durable, à l’échelle du Canada.»
Chaire de recherche
Professeure titulaire en épidémiologie au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, Marie-Élise Parent touche 1,4 M$ pour une Chaire de recherche du Canada (CRC) en épidémiologie environnementale du cancer (niveau 1) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
«Cette Chaire fournira des données inédites sur le rôle de l’environnement dans le développement du cancer, particulièrement le cancer de la prostate, et permettra l’établissement de stratégies préventives contre la maladie», précise dans un échange de courriels la porte-parole de l’INRS, Julie Robert.
Sciences alimentaires
Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) distribue pour sa part quatre subventions à autant de membres du corps professoral à l’emploi du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie pour l’avancement de leurs travaux.
Professeure titulaire, Monique Lacroix reçoit 1, 288, 372 $ pour son projet Flexible packaging with barrier properties from biomass extraction.
Ses recherches en sciences alimentaires favorisent le développement de l’industrie bioalimentaire par le biais de l’exploitation de nouvelles technologies de transformation (irradiation) et de traitements (chaleur, emballage sous atmosphère modifiée, fermentation, froid), permettant de réduire les pertes tout en assurant la conservation de la valeur nutritive et l’innocuité du produit.
Valorisation des résidus séricoles
Professeur agrégé, Philippe Constant se voit remettre une enveloppe de 200 000 $ pour son projet Atteinte de la cible zéro enfouissement par une plateforme de valorisation des résidus séricoles. Il reçoit également 25 000 $ pour son projet Implication of the hydrogen recycling capacity of rhizobia inoculants on the drought stress resistance of legume crops.
Philippe Constant est titulaire de la Chaire de recherche en partenariat INRS-Ville de Laval en ingénierie du microbiome pour des applications environnementales et agroalimentaires.
Écologie microbienne
S’intéressant à l’ingénierie du microbiome des plantes, le professeur Etienne Yergeau met la main sur 60 000 $ pour son projet Improving early plant growth in sweet corn by engineering the soil microbiome.
La vision du laboratoire du professeur Étienne Yergeau est que le microbiome des plantes peut être modifié afin de promouvoir la santé et la productivité des plantes.
Cancer du sein
Enfin, la professeure Isabelle Plante touche 25 000 $ pour son projet Développement d’un modèle bicouche de l’épithélium mammaire: un nouvel outil pour les études de risques toxicologiques dans l’ère de Tox21.
Les intérêts de recherche de la professeur Plante, dont l’un des domaines d’expertise est la toxicologie environnementale, visent à déterminer le rôle des interactions cellulaires dans le développement des glandes mammaires et dans le cancer du sein.
Relève étudiante
Les bourses de la relève étudiante remises au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, totalisent 105 000 $.
Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) verse à Ahmad Kezzo, étudiant à la maîtrise sous la supervision du professeur Salim Timo Islam, une Bourse d’études supérieures du Canada au montant de 17 500 $.
Les quatre autres Bourses d’études supérieures du Canada sont décernées par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Madeleine Lépine reçoit une Bourse de doctorat de 35 000 $ pour son projet Développement et validation de modèles cellulaires innovants pour prédire les risques de cancer du sein associés aux perturbateurs endocriniens tels que les PBDE et leurs successeurs, supervisé par la professeure Isabelle Plante.
Kouessi Dagbo met la main sur une Bourse de maîtrise de 17 500 $ pour son projet Automatisation de l’identification du serovar des Leptospires pathogènes via la génomique, sous la supervision du professeur Frédéric Veyrier.
Guillaume Lopez et Sahra Rahmouni touchent également un Bourse de maîtrise de 17 500 $.
Le premier pour son projet Effet d’une exposition chronique aux nanoplastiques sur l’immunité adaptative de la souris, sous la supervision du professeur Alain Lamarre; la seconde pour son projet Effet des rayons irradiants sur les pathogènes présents dans les aliments, sous la supervision de la professeure Monique Lacroix.
En chiffres
Pierre angulaire de la Cité de la biotech, le Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’INRS contribue aux efforts québécois de recherche, de formation et de transfert technologique pour dépister, prévenir et améliorer la santé humaine, animale et environnementale.
À Laval, ce centre d’excellence de l’INRS regroupe 45 professeurs et quelque 200 étudiants inscrits à la maîtrise et au doctorat, incluant les stagiaires aux études postdoctorales.