Pour la 6e édition de la journée Marcellin-Champagnat, les 1800 élèves du Collège Laval ont pu prendre part à une variété d’activités physiques, en plus de recevoir de la grande visite, le cuisinier Chuck Hughes, un ancien élève du Collège. L’événement du 7 juin dernier aura également permis d’amasser 15 000 $, au profit de la Fondation Marcellin-Champagnat.
«L’objectif est vraiment de créer des échanges entre les élèves, créer un esprit d’équipe et leur permettre de fraterniser à travers des défis physiques», explique Jean-François Lacombe, enseignant en éducation physique et initiateur du projet. «Il y a six ans, quand on est allé rencontrer notre directeur général [Michel Baillargeon] afin de lui proposer de dédier une journée d’école à des activités extrascolaires, il fallait vraiment être visionnaire pour accepter», souligne le professeur.
Ainsi, à la veille des examens de fin d’année, les jeunes ont pu réaliser un parcours de vélo, de patin à roues alignées, de nage ou de course, en plus d’un work-out d’une heure et assister au spectacle de variétés, réalisé par leurs professeurs.
«Chaque élève avait pour mission de se trouver trois commanditaires afin de participer aux activités, mais il n’y avait pas de montant minimum, c’était vraiment pour les impliquer», précise-t-il.
Iron Chef, made in Laval
Pour l’occasion, Sandra Conte, professeur d’anglais en secondaire 5, a organisé la venue du chef-propriétaire du restaurant Garde-Manger, Chuck Hughes. Celui-ci a créé l’événement en participant à Iron Chef Laval, inspiré du jeu télévisé Iron Chef America, compétition qu’il a lui-même remporté, en mars dernier.
Le principe, deux équipes formées d’un chef cuisinier et de deux sous-chefs, s’affrontent. En 40 minutes, les équipes devaient créer une salade et un plat principal avec comme seule restriction, un ingrédient secret, la sauce italienne. «J’ai adoré faire ça, explique, Pierre-Alexandre Mailhot, sous-chef de l’équipe adverse et étudiant en secondaire 5. Je n’avais jamais vraiment fait de la cuisine, pour moi c’était une découverte. J’ai surtout aimé, le stress de la compétition, l’ambiance, et le souci de la présentation des plats.»
Une compétition décontractée
Dans une ambiance de compétition décontractée, l’animateur Jeremy Webb, également élève en secondaire 5, tenait le public en haleine tout en faisant le décompte du temps restant.
«Deux minutes trente, on s’active, dit-il aux concurrents. Au début, c’était un peu stressant, admet-il en aparté, mais j’ai travaillé en camp de jour, alors j’ai l’habitude d’être devant un public». Un souvenir qui restera gravé dans la mémoire de ce «maître de cérémonie», comme il se définit.
Finalement, les 11 membres du jury, formé de professeurs et de membres de l’administration, ont départagé les deux équipes. Une victoire de justesse pour l’équipe de Chuck Hughes qui, en bon gagnant, a terminé l’épreuve en goûtant les raviolis de l’équipe adverse.
Des bénéfices à l’année
Selon François Lacombe, les bénéfices d’une telle journée se constatent à l’année.
«Ce type d’événement favorise les échanges entre les élèves ainsi qu’entre les élèves et les professeurs. On voit la différence tous les jours dans l’ambiance des groupes.» Ancien élève du Collège et professeur depuis 13 ans, il pense que l’esprit d’équipe du Collège traverse les années. «Quand les élèves quittent, ils sont tristes. D’ailleurs beaucoup reviennent nous voir régulièrement», raconte celui qui fréquente les murs de l’établissement depuis 1985.
Un lien d’appartenance qui ne surprend pas l’ancien élève devenu chef cuisinier, qui admet que ce sont les activités parascolaires, qui l’ont tout d’abord attiré. «Cela a été des belles années, pour moi. C’est ici que j’ai commencé ma vie d’adulte, explique Chuck Hughes. Les amis que je me suis fait ici quand j’avais 14, 15 et 16 ans, ils font toujours partie de ma vie.»
La Fondation
À cela s’ajoutent, des bénéfices pour le développement de l’école, puisque la Fondation Marcellin-Champagnat, participe à la réalisation de plusieurs projets.
Citons par exemple, l’achat d’instruments de musique et de l’équipement de football ou encore la construction d’un nouveau gymnase, en plus des bourses d’étude. «Moi, j’ai toujours été chanceux dans la vie, admet l’animateur vedette de Chuck’s Day Off. Si à ma participation peut aider les jeunes à poursuivre leur rêve, tant mieux», conclut-il avant de repartir devant les caméras présentes pour l’occasion.