Le ministère de la Santé et des Services sociaux recommande désormais que les appels d’offres gouvernementaux en lien avec l’approvisionnement en solutions hydroalcooliques indiquent que le fournisseur soit un chimiste, ait un chimiste à son emploi ou démontre qu’un chimiste supervise ou encadre les activités de l’entreprise liées à cette production.
L’Ordre des chimistes du Québec a tenu a souligné cette position gouvernementale qui a pour but de reconnaître l’importance d’encadrer cette pratique.
«Cette dernière s’inscrit de manière limpide dans la mission fondamentale de l’Ordre, qui est celle d’assurer la protection du public en matière d’exercice de la chimie, a affirmé Michel Alsayegh, président de l’Ordre, par voie de communiqué. La situation absurde et dangereuse entourant la production et la mise en marché des gels désinfectants appelait une réponse nette de la part du gouvernement du Québec.»
À titre d’exemple, M. Alsayegh note que plusieurs solutions hydroalcooliques proliféraient sur le marché québécois, et ce, même si elles ne contenaient pas la proportion d’alcool minimale requise de 60 %.
Ces solutions causaient ainsi «un faux sentiment de sécurité» ou encore des gels de mauvaise qualité provoquant l’assèchement de la peau des mains.
Le président du regroupement explique qu’elles présentaient également des «risques importants d’explosions ou d’émanations de produits toxiques reliés à des enjeux d’entreposage de produits dangereux, dont l’éthanol concentré, un produit volatil et hautement inflammable.»
Rappelons que l’Ordre des des chimistes du Québec regroupe près de 3000 membres œuvrant dans des secteurs aussi variés que la santé, l’environnement, le judiciaire, l’alimentaire ou la recherche. Celui-ci a récemment émis de multiples recommandations, notamment sur de l’analyse adéquate du plomb dans l’eau des écoles et de l’interprétation des données sur la qualité de l’air dans les classes. (N.P.)