Pour la directrice adjointe, Amélie Gagnon, il était important d’honorer l’athlète de Sainte-Dorothée format géant qui a connu beaucoup de succès au cours des dernières années.
«Charles est passé par le même cheminement que vous. Le fait qu’il a réussi dans son sport, c’est inspirant», mentionne-t-elle en s’adressant aux élèves réunis à la salle Félix-Leclerc.
Parcours
Avant même son entrée à Georges-Vanier (2008-2012), Charles a connu du succès en remportant la médaille de bronze aux Championnats provinciaux moustique AA, en 2007.
Au fil des ans, il a mis la main sur l’or, l’argent et le bronze du Mérite sportif lavallois. En 2011, il a aidé le Québec à rafler la médaille d’or au Championnat canadien dans la catégorie bantam. L’année suivante, il décroche le bronze avec la formation des Ailes du Québec au Championnat national.
En 2013, il a été repêché par les Brewers de Milwaukee. En 2014, il a accroché la médaille d’or à son cou avec la formation des moins de 18 ans à la classique nationale et l’or avec Équipe Canada junior aux Championnats des Amériques, au Mexique.
Cette année, il s’est illustré à l’Université de Pittsburgh en remportant le titre de meilleur frappeur. Il fait écarquiller les yeux des recruteurs et est repêché à nouveau par les Rangers du Texas, en quatrième ronde.
Parmi les grands
«Je ne pensais jamais que mon nom serait associé un jour à d’autres grands noms du sport lavallois comme Jean Pascal et Jonathan Bernier, reconnaît Charles Leblanc. Je les voyais sur le mur, c’était spécial. Quand j’étais à Pittsburgh, je me suis dit que mon tour viendrait peut-être un jour.»
Il conserve d’excellents souvenirs de Georges-Vanier. «Je me souviendrai longtemps de l’encadrement des entraîneurs et de mes coéquipiers. L’expérience de jouer au baseball et étudier en même temps a été incroyable», poursuit l’athlète de 20 ans.
Bien entouré
Dans son allocution, Charles a insisté auprès des jeunes en indiquant que de nombreuses personnes lui avaient permis de réaliser ses rêves.
«Mes exploits ne sont pas importants, c’est l’individu que tu deviens. Il faut faire les bonnes choses et s’entourer des bonnes personnes», lance-t-il.
Il avait une anecdote du temps où il évoluait avec Georges-Vanier à raconter aux jeunes. «Dans un tournoi de baseball en Ontario, on m’avait fait jouer pour la première fois comme voltigeur. J’avais échappé un ballon et nous avions perdu à cause de mon erreur. Et pourtant, j’ai été le seul joueur de cette équipe à percer les ligues majeures.»
Même s’il a dû prendre une année sabbatique de l’école, Charles a mentionné l’importance des études et d’avoir un plan B. «Si ça ne fonctionne pas au baseball, mon plan est de retourner à l’université. Tu dois avoir un diplôme.»
Généreux
Charles a remis un chèque de 5000 $ pour le programme de baseball de l’école Georges-Vanier, afin de moderniser les installations et l’achat de matériel.
Charles était accompagné de sa conjointe Rosalie Desmarais-Moisan, ses parents Paul et Evelyne Boudreau ainsi que sa tante Marie Leblanc et son oncle Serge Blais. Il a reçu un cadre avec son chandail 38 qu’il portait avec Georges-Vanier.
Avenir
S’il a connu une saison de rêve à l’Université de Pittsburgh, Charles a connu un lent départ avec des hauts et des bas avec les Indians de Spokane, club-école des Rangers. Il a tout de même fait bonne impression au sein de l’organisation du Texas à sa première année professionnelle à Spokane. Il aimerait gravir les échelons et se retrouver avec le club-école de la Caroline du Nord dans un niveau supérieur, en 2017.
Témoignages
Paul Leblanc, le père de Charles, ne cache pas qu’il est son fan numéro un. «J’ai écouté toutes les parties à la radio sur le Web. Malheureusement, je n’ai pas pu aller le voir dans l’Ouest américain.
«Ce fut un bel hommage, raconte le paternel avec émotion. On ne s’attendait pas à ce que Charles soit intronisé. Il a travaillé fort. Il n’a pas tourné les coins ronds. En tant que parents, on lui a dit de toujours terminer ce qu’il commençait.»
Un ancien entraîneur de Georges-Vanier, Simon Lepage, qui est encore son préparateur physique, n’a que des éloges à formuler à l’endroit de son protégé. «Charles était bien conseillé par ses parents. Il avait un beau potentiel. Il a travaillé très fort pour améliorer son physique, surtout sa capacité de vitesse. Pour un grand joueur, il se déplace rapidement.»
Quand son entraîneur de l’époque Rémi Bertrand lui disait qu’il pourrait poursuivre sa carrière de baseball aux États-Unis, Charles était sceptique. «J’avais 14 ans et je ne parlais pas l’anglais, souligne-t-il. J’ai dû m’expatrier en Ohio durant un été et j’ai appris l’anglais. Par la suite, je me suis inscrit au Collège Vanier, afin d’être prêt pour faire ma rentrée dans une université américaine. J’ai opté pour Pittsburgh», termine Charles Leblanc.
Autres membres du Temple
Maxime Tissot soccer
Joëlle Numainville cyclisme
Stéphanie Dubois tennis
Geneviève Simard ski alpin
Jean Pascal boxe
Jonathan Bernier hockey
Charlène Labonté hockey
Martine Dugrenier lutte
Jérôme Routhier-Turcotte basketball
Marc Germain-Sabourin plongeon
Robert Lalande bâtisseur
Vincent Larivée volleyball