La Société d’histoire et généalogie de l’île Jésus (SHGIJ) et le Centre d’archives de Laval (CAL) accueillent Jasmin Miville-Allard au poste de directeur général des deux organismes.
Le poste était vacant depuis décembre 2020. La nouvelle a été annoncée le 23 février par les présidents respectifs des conseils d’administration de la Société et du Centre, Paul Labonne et Raynald Adams.
«Je prends les commandes d’une belle organisation qui a proposé dans les dernières années à la population lavalloise des projets intéressants et diversifiés et qui possède une équipe motivée et compétente, d’affirmer Jasmin Miville-Allard. Il y a évidemment plusieurs défis à l’horizon. J’aimerais mettre en branle une large réflexion stratégique sur le futur du centre, ses priorités, son champ d’action, implication dans la communauté, la question de la relation entre le CAL et la SHGIJ. Bref, il y a beaucoup de choses à faire.»
Actuellement doctorant en histoire de l’art à l’Université de Montréal après avoir obtenu un diplôme d’études supérieures spécialisées de l’École nationale d’administration publique, notons que Jasmin Miville-Allard a été archiviste au Musée des Beaux-Arts de Montréal de 2015 à 2020, archiviste au Centre d’histoire et d’archives du travail, de 2017 à 2020 et conservateur des collections aux Archives des Jésuites au Canada de 2010 à 2015.
«J’aimerais mettre de l’avant des projets qui touchent à la diffusion et démocratisation de nos archives»
– Jasmin Miville-Allard, directeur général SHGIJ et CAL
Soulignons aussi que M. Miville-Allard a collaboré à plusieurs périodiques dont Cap-aux-Diamants et Relations et, depuis 2007, agit comme directeur général et artistique de Moult Éditions, qui compte déjà une trentaine de titres à son actif.
«Jasmin a obtenu plusieurs bourses d’études et de recherche, ce qui témoigne de la qualité de son travail. De plus, il a un talent de communicateur qu’il met en valeur en tant que chargé de cours»; «j’ai confiance qu’il nous apporte un nouveau souffle qui nous aidera à relancer nos activités avec dynamisme dans l’après-pandémie», ont souligné respectivement MM. Labonne et Adams par voie de communiqué.
«Je vois beaucoup de potentiel dans les projets de patrimoine immatériel qui impliquent la population directement: faire parler les aînés à propos de leur vécu, de leurs métiers, questionner les communautés issues de la diversité sur leur vie à Laval, d’ajouter le nouveau directeur général. Dans les 10 dernières années, on a vu sur l’ensemble du territoire québécois un nombre dramatique d’immeubles patrimoniaux être malmenés ou carrément détruits. Si on arrive à intéresser la population à l’importance de l’histoire comme mémoire commune et au patrimoine comme témoignage de cette histoire, on a plus de chance de «normaliser» notre rapport au patrimoine.»
Du côté de Dominique Bodeven, qui a dirigé les deux organismes durant près de 12 ans, l’heure était venue de relever de nouveaux défis, «mais toujours en histoire et patrimoine. C’est pourquoi j’ai décidé d’offrir mon expertise en tant que consultante dans ces domaines avec une spécialisation pour l’histoire de Laval. Je souhaite à la nouvelle direction d’avoir du succès dans ses nouvelles fonctions.»