L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a dénoncé, le 19 août, la décision du ministère de la Santé et des Services sociaux de remettre en place un système de chambre multiples dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).
Tel que rapporté par Radio-Canada, les CHSLD du Québec pourront «à nouveau placer trois ou quatre résidents dans une seule et unique chambre», et ce, malgré le contexte sanitaire actuel.
«Nous ne pouvons pas croire qu’après une pandémie ayant fauché des milliers de résidents de CHSLD, notre système de santé fasse preuve d’autant d’aveuglement en se tournant vers des normes désuètes et carrément dangereuses», a déclaré Pierre Lynch, Lavallois et président de l’AQDR, par voie de communiqué.
Il ajoute que le Québec «s’est vanté d’avoir pu trouver des solutions rapidement pour faire face à la COVID-19, mais maintenant que le plus fort de la crise est passé, on ne fait pas l’effort de trouver des solutions acceptables pour nos aînés».
L’AQDR estime que des moyens de faire face aux manques de place en CHSLD existent et peuvent être appliqués. À titre d’exemple, elle note le recours aux sites non-traditionnels, aux CHSLD privés ou aux autres résidences.
Le partage de lits entre différents les centres intégrés de santé et services sociaux est aussi proposé.
«Ce qu’on voit, c’est une machine qui produit des résultats qui sont systématiquement défavorables à l’amélioration des conditions de vie des aînés. Dans ce cas-ci, cela va même plus loin : on met la vie des gens en danger. Le politique doit intervenir immédiatement pour que cette directive ne soit pas appliquée», conclut M. Lynch. (N.P.)