Le syndicat des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, section locale 501 (TUAC 501), déplore l’inflexibilité de l’employeur, qu’il accuse d’avoir rompu le dialogue avec ses employés au lieu de négocier de bonne foi les termes de leur contrat de travail.
Conciliation
Responsable des communications au bureau québécois des TUAC Canada, Roxane Larouche soutient que Brault & Martineau a opposé une fin de non-recevoir aux demandes de ses employés, et ce, dès la première séance de négociation, le 17 mars.
«L’Employeur s’est présenté à la table avec des refus catégoriques, précisant que c’était non négociable», affirme-t-elle.
Si bien qu’au terme de cette rencontre, la partie syndicale a adressé une requête au ministère du Travail afin qu’il nomme un conciliateur pour dénouer l’impasse.
Lise Lavallée, qui a été désignée par le Ministère, doit d’ailleurs présider à une première rencontre de conciliation prévue le 30 mars.
«On espère que l’Employeur ne restera pas campé sur ses positions et sera prêt à entamer les discussions avec nous», souligne Mme Larouche, tout en insistant sur la légitimité de leurs demandes.
Enjeux
Les enjeux de la négociation touchent les salaires, notamment le mode de rémunération, le ratio de vendeurs et les assurances collectives.
Parmi les motifs qui ont motivé les employés du magasin de Laval à se syndiquer, les TUAC mentionne la dégradation de leurs conditions de travail ces dernières années.
«Depuis bon nombre d’années, l’Employeur modifie régulièrement à la baisse les marges de profits des articles de sorte que les conseillers/conseillères à la vente ont vu leur salaire annuel diminuer, et ce, même si le total de leurs ventes était supérieur à l’année précédente», fait valoir le syndicat dans un communiqué publié le 22 mars.
La vente en ligne est aussi au cœur des revendications syndicales.
Considérant qu’ils sont payés entièrement à la commission, sans aucun salaire de base, les conseillers sur le plancher ne touchent aucune rémunération lorsque les clients qu’ils ont servis choisissent de compléter l’achat en ligne. «De plus, ils ne sont pas payés pour le temps passé avec un client qui revient en magasin pour recevoir les explications sur un produit acheté en ligne», ajoute-t-on.
Intimidation
Enfin, Mme Larouche qualifie la décision de Brault & Martineau de mettre ses employés de Laval en lock-out de manœuvre d’intimidation envers les travailleurs de ses autres succursales.
«Clairement, on fait face à un employeur qui est contre la syndicalisation et prêt à prendre toutes les mesures pour tuer tout désir de syndicalisation dans ses autres magasins. Ils veulent faire un exemple avec le magasin de Laval», termine-t-elle.
Brault & Martineau n’a pas retourné notre appel.