Boubacar Coulibaly est un mordu de soccer. Que ce soit à titre de joueur ou d’entraîneur, toutes les raisons sont bonnes pour se retrouver sur un terrain.
Arrivé de France pour étudier à l’Université de Montréal, l’actuel entraîneur-chef du FC Laval s’était joint à l’équipe de cette même université. Il évoluait aussi dans le senior AAA qui était le niveau le plus relevé dans la province à l’époque.
Ses bonnes performances sur le terrain lui ont permis d’être nommé joueur universitaire de l’année au Canada. Plus tard, il a rejoint l’Attak de Trois-Rivières, défunt club-école de l’Impact de Montréal, avec lequel il a été couronné champion de la Ligue canadienne de soccer dans le rôle de capitaine.
Il a ensuite accroché ses crampons pour prendre place sur les lignes de côté, devenant assistant-entraîneur avec les Carabins de l’Université de Montréal.
Développement lavallois
Peu de temps après son début dans le coaching, Coulibaly s’est fait approcher par Marinos Papageorgopoulos, actuel directeur de l’Académie du CF Montréal, qui dirigeait l’ancien club de Chomedey. Celui-ci a fait partie de la fusion menant à la création du FC Laval.
«Il m’a amené pour travailler avec le groupe des 2002-2003, explique celui qui s’implique dans le soccer lavallois depuis 10 ans. J’ai eu la chance de travailler comme je le voulais et d’avoir carte blanche. Nous avons pris notre temps.»
Il concède que les résultats n’étaient pas toujours au rendez-vous au début.
«Les résultats n’étaient pas fantastiques, mais les jeunes doivent apprendre à perdre des matchs, estime-t-il. C’est nécessaire et ça paie lorsque tu prends le temps et tu laisses les jeunes se développer.»
Ce groupe d’âge fait d’ailleurs partie intégrante du titre remporté cet été par le FC Laval dans le volet masculin de la Première ligue de soccer du Québec.
«Ce sont des jeunes avec qui j’ai la chance de travailler depuis qu’ils ont 11 ou 12 ans, poursuit coach Coulibaly. Si l’on regarde l’équipe de réserve, elle est en deuxième place de sa ligue. Ce sont des jeunes extrêmement solides mentalement et ç’a tourné comme on l’espérait.»
Collaboration
En plus de travailler avec les plus jeunes, Boubacar Coulibaly a continué de diriger avec les Carabins pendant quelques saisons, remportant deux championnats universitaires.
Cela lui a permis de côtoyer certains joueurs, tels que Wandrille Lefebvre qui fait partie de l’édition championne du FC Laval.
Il est maintenant à 100% concentré sur les performances de l’équipe lavalloise, tout en poursuivant son travail avec les Carabins, et croit que le succès de son projet est lié à sa collaboration avec les joueurs.
«Je sais que je n’étais pas toujours facile à gérer comme joueur, car j’avais en tête ce que je voulais faire, avoue-t-il en riant. Aujourd’hui, ça se reflète sur ma façon d’entraîner. Les joueurs veulent avoir la charge du projet au même titre que les entraîneurs. C’est la vision que j’essaie de mettre en place en incluant tout le monde dans le processus.»