Ce sont les signalements pour violences physiques, troubles de comportements sérieux, négligence et mauvais traitements psychologiques qui ont été retenus dans une plus grande proportion sur le territoire lavallois.
Après avoir connu des augmentations de 5 % et de 8 % au cours des 2 dernières années, le nombre de signalements a diminué d’un peu plus de 1 % cette année, pour se situer à 2489.
«Quand nous regardons la provenance de nos signalements, c’est pour la plupart des organismes, des policiers et des écoles, indique M. Dubé. Il n’y en a pas beaucoup provenant des familles. Ça nous inquiète, car ma préoccupation comme DPJ c’est qu’il y a un groupe d’enfants de 0 à 4 ans qui ne va pas à l’école ni à la garderie, et qui se retrouve isolé dans des milieux.»
Plus bas taux de signalements
Par rapport à l’ensemble du Québec, c’est à Laval qu’on retrouve le plus bas taux de signalements. Jacques Dubé explique ceci par des indices socioéconomiques relativement favorables dans la région.
«C’est une population plus riche, plus instruite, avec plus de familles biparentales que monoparentales et ce sont des facteurs qui influencent directement sur la protection», constate-t-il.
Pas moins de 25 % de la clientèle du Centre jeunesse de Laval nécessite un placement en famille d’accueil, en ressource intermédiaire ou en centre de réadaptation. Actuellement, 221 jeunes sont hébergés au Centre de réadaptation de Laval.
«À Laval, nous avons de gros taux d’hébergement par rapport à la population, mais ceux-ci comprennent à la fois des jeunes Lavallois et Montréalais», précise le DPJ.
Un élan pour voir grand
La Direction de la protection de la jeunesse a également profité de l’occasion pour dévoiler le thème de cette année, «Un élan pour voir grand», qui fait appel à l’implication individuelle des citoyens.
«Si chacun peut amener un enfant à le faire bifurquer pour ne pas le faire entrer dans le système de protection, c’est pour nous une grande joie», indique M. Dubé, en précisant que les services offerts ne le sont qu’en «bout de ligne».
Le bilan de la DPJ insiste sur la valeur et la portée d’un engagement envers les enfants et les liens des personnes significatives ou des intervenants qui ont croisé leur chemin, dans diverses sphères d’activité.
En 2012-2013, les DPJ de l’ensemble du Québec ont traité un total de 80 540 signalements, soit une augmentation de 4 % par rapport à l’année précédente.
Laval en chiffres (2012-2013)
Signalements traités 2489
Signalements retenus 819
Signalements par jour Environ 7
Baisse de signalement par rapport à 2011-2012 1 %
Taux de jeunes isolés 24,08 %
Trois principales problématiques
Violences physiques 34 %
Troubles de comportement sérieux 18 %
Négligence 15 %
(Sources: Bilan des DPJ 2013)