Alors que s’amorce le Mois de la reconnaissance de la pharmacie, l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) fait un état de la situation et invite les patients à poser quelques gestes simples dans le but de maximiser les services qu’ils obtiennent en pharmacie et pour mieux tirer profit de la relation avec leur pharmacien.
«Lorsque la pandémie a frappé il y a trois ans, elle s’est avérée un catalyseur dans l’évolution du rôle des pharmaciens, déclare Benoit Morin, président de l’AQPP, par voie de communiqué. Nous pouvons en faire plus et c’est une bonne nouvelle pour les patients québécois. Si les pharmaciens sont de plus en plus sollicités, il faut dire qu’ils font aussi face à de nouveaux défis, comme le manque de personnel et les pénuries de certains médicaments, qui demandent aux équipes d’innover et organiser différemment le travail derrière le comptoir. Les patients peuvent aussi être partenaires de leur pharmacien en posant certains gestes simples qui les aideront à mieux bénéficier des services à leur disposition.»
Relation à améliorer
Il y a quelques gestes à poser pour assurer le meilleur service possible avec un pharmacien.
Il est conseillé de:
Remettre son ordonnance le plus possible à l’avance et convenir d’un moment pour venir chercher ses médicaments;
Renouveler ses médicaments en ligne (ou par téléphone) 48 heures à l’avance;
Prendre rendez-vous, lorsque possible, pour les services qui nécessitent plus de temps, notamment pour la vaccination ou pour obtenir de l’information en matière de santé-voyage;
Éviter les périodes de pointe et favoriser, si possible, les visites en pharmacie en semaine, pendant la journée;
Rester fidèle à son pharmacien afin que son dossier-patient soit à jour et pour faciliter la prise en charge.
Évolution et optimisation du rôle du pharmacien
Au cours des dernières années, le rôle du pharmacien s’est transformé de manière importante.
Le Québec a été précurseur sur plusieurs fronts en matière de prise en charge des patients pour des conditions mineures, notamment avec l’adoption du projet de loi 41 en 2011 et avec celle du projet de loi 31 en 2020.
Plus récemment, les pharmaciens ont joué un rôle majeur dans les stratégies de lutte contre la COVID-19 avec la vaccination, les tests rapides et la prescription de l’antiviral Paxlovid contre la COVID-19.
Notons que les services cliniques en pharmacie ont doublé entre 2020 et 2021 pour atteindre 5 millions d’actes, et ils ont continué de grimper de 20% en 2022 (incluant la vaccination).
«Le réseau des pharmacies communautaires a démontré hors de tout doute qu’il est un joueur indispensable dans la première ligne de soins. Au moment où le gouvernement du Québec s’apprête à implanter son Plan Santé, nous pouvons encore aujourd’hui optimiser le rôle des pharmaciens au bénéfice des patients, en leur donnant plus d’autonomie de pratique pour certaines conditions de santé ou en réduisant leur fardeau administratif par exemple», termine Benoit Morin.
Chaque mois, environ trois millions de Québécois reçoivent des médicaments et services en pharmacie communautaire.
(É.B./IJL)