Des témoins auraient contacté le 911 dans la soirée du lundi 10 août, affirmant se trouver en présence d’un bébé prématuré jeté dans une benne à ordures, derrière un complexe d’habitation du boulevard du Souvenir, dans Laval-des-Rapides.
Sans perdre une seconde, des patrouilleurs du Service de police de Laval (SPL), puis des ambulanciers d’Urgences-santé sont arrivés sur les lieux, tout juste à l’ouest du boulevard des Laurentides peu après ce ou ces appels faits à 19h30.
Les paramédicaux ont constaté la mort du bébé prématuré sur place. On parlerait d’un fœtus de 26 semaines de gestation.
«Notre enquête se poursuit avec encore de nombreux éléments à confirmer, de confier Julie Marois, porte-parole du SPL. Le coroner a été avisé et une autopsie sera faite, ce qui devrait nous aider à vraiment comprendre la cause, le contexte et les circonstances de cet événement, en plus de fixer l’âge réel du bébé.»
Arrestations
Pendant qu’on prenait charge du fœtus, la mère a été conduite en centre hospitalier où elle a été interrogée une première fois par les enquêteurs.
Les policiers ont aussi déployé une scène de crime, les techniciens en identité judiciaire tentant de récolter un maximum d’éléments permettant de faire la lumière sur cette affaire.
Par la suite, on a procédé à l’arrestation d’un homme de 44 ans et d’une femme de 36 ans en lien avec ce drame malheureux.
Chefs d’accusation
Non connus des services policiers, les prévenus sont demeurés détenus et devraient comparaître dans la matinée du mardi 11 août au palais de justice de Laval.
La femme fait face à l’article 242 du Code criminel, soit de négligence à se procurer de l’aide lors de la naissance d’un enfant. «Une personne du sexe féminin qui, étant enceinte et sur le point d’accoucher, avec l’intention d’empêcher l’enfant de vivre ou dans le dessein de cacher sa naissance, néglige de prendre des dispositions en vue d’une aide raisonnable pour son accouchement, si l’enfant subit, par là, une lésion permanente ou si, par là, il meurt immédiatement avant, pendant ou peu de temps après sa naissance est coupable (…) », soit d’un acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans; soit d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire .
Pour sa part, l’homme fait face à l’article 243 du Code criminel du Québec, se lisant comme suit «Quiconque, de quelque manière, fait disparaître le cadavre d’un enfant dans l’intention de cacher le fait que sa mère lui a donné naissance, que l’enfant soit mort avant, pendant ou après la naissance est coupable (…) », soit d’un acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de deux ans; soit d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire.
Selon l’évolution de l’enquête policière, des chefs d’accusations supplémentaires pourraient être ajoutés ou simplement retirés dans ce dossier.