Ce sont neuf jeunes de Laval qui ont participé, du 2 au 6 janvier, à la 34e législature du Parlement étudiant du Québec, une simulation annuelle de travaux parlementaires ayant lieu au Salon bleu de l’Assemblée nationale.
Parmi les quelque 140 étudiants de l’aventure, 4 Lavallois étaient avec les Bleus, 4 avec les Rouges et une avec les Journalistes.
Les deux caucus s’opposaient donc en chambre sous l’oeil aiguisé des journalistes qui rendaient compte des travaux par le biais de deux journaux aux idéologies différentes Le Phare et Finances.
Chaque caucus a pu expérimenter le rôle de gouvernement et d’opposition officielle pendant deux jours chacun. Ils ont débattu et discouru. Ils y sont allés de déclarations ministérielles, ont déposé et voté des projets de lois.
Bref, ils ont fait tout ce que les députés font quand ils siègent à l’Assemblée nationale et ce, en tenant compte de la place qu’occupe leur parti dans le spectre idéologique: les Bleus, plutôt à gauche et les Rouges, plutôt à droite.
Belle expérience
Amanda Fakihi, du quartier Sainte-Dorothée, était du caucus des Rouges. Elle précise que ç’a été un excellent exercice pédagogique et qu’ainsi, «il faut jouer le jeu, peu importe notre allégeance politique dans la vraie vie, ajoute l’étudiante en maîtrise en sciences politiques. J’en ai appris énormément sur le quotidien des députés. À l’heure où le cynisme est de plus en plus présent dans la population à l’égard des politiciens, force est de constater que leur tâche est lourde et que l’exercice de leur fonction en est un vertueux et nécessaire.»
En plus de mieux maîtriser les rouages du parlementarisme, la simulation permettait aussi de mieux comprendre des enjeux de la société, selon David Fortin, des Bleus.
L’étudiant en relations internationales de Sainte-Rose a particulièrement apprécié rencontrer des jeunes de partout au Québec. «C’est une expérience à la fois intense et très agréable que je m’empresserais de revivre dès que possible», dit celui qui a sept simulations à son actif et qui aimerait bien enseigner les sciences politiques à l’université quand le temps sera venu.
Pour l’étudiante en journalisme et résidente de Sainte-Rose, Marguerite Morin, l’expérience s’est aussi avérée très concluante et gratifiante.
Alors qu’elle agissait à titre de correctrice et vérificatrice des faits auprès de reporters du journal Le Phare, elle a été surprise du fait que les parlementaires se servent autant du contenu médiatique pour étoffer leurs travaux.
«Ça m’a fait réaliser l’importance du rôle de journaliste dans l’exercice démocratique, de confier celle qui a collaboré au Courrier Laval l’automne dernier. Ça m’a aussi permis de sortir de ma zone de confort, moi qui ne me suis jamais considérée comme une véritable journaliste politique.»
Le Parlement étudiant du Québec a avant tout une mission pédagogique et permet aux participants d’approfondir leur connaissance des institutions parlementaires québécoises. La simulation fait d’ailleurs partie des programmes éducatifs de l’Assemblée nationale.