À moins d’une entente avec le gouvernement, le réseau de l’aide juridique sera perturbé par un débrayage de ses avocates et avocats au cours des prochains jours.
Ceux-ci exerceront leur droit de grève à compter du jeudi 6 avril pour ne retourner au travail que le lundi 17 avril.
Les régions de Laval et Montréal, de la Montérégie, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine seront touchées par ce débrayage.
Sans entente avec Québec après trois ans de négociation, les avocates et avocats de l’aide juridique réclament le maintien de leur parité salariale avec les procureur.es de la Couronne, comme le prévoit leur convention collective depuis 35 ans.
Au cours des derniers jours, des avis ont été envoyés à la magistrature afin de signifier cet arrêt de travail prolongé.
Des demandes de remise ont également été déposées auprès de la cour afin de reporter les auditions qui étaient prévues durant la période de débrayage.
Au fil des dernières semaines, deux nouveaux syndicats ont adhéré à la CSN, soit ceux des avocates et des avocats de l’aide juridique de la Mauricie–Centre-du-Québec et du Saguenay–Lac-Sain-Jean.
Ces personnes ont fait le choix de quitter la Fédération des avocates et avocats de l’aide juridique du Québec (FAAJQ), organisation indépendante, après qu’elle a convenu en juin 2022 une entente de principe jugée largement insuffisante, puisqu’elle compromet la parité salariale avec la Couronne.
Cette entente a été également refusée par les 65 avocates et avocats de l’aide juridique de la Rive-Sud, qui ont aussi quitté les rangs de la FAAJQ et qui prévoient débrayer dès jeudi si aucune entente n’est atteinte.
En fonction des prescriptions du Code du travail, les syndicats de la Mauricie–Bois-Francs et du Saguenay–Lac-Sain-Jean doivent respecter une période de 90 jours avant d’obtenir leur droit de grève.
Pour sa part, le Syndicat du centre communautaire juridique Rive-Sud tiendra un vote de grève lundi prochain. (B.L.)