Trajectoire Québec s’inquiète des répercussions sur le service offert aux usagers qu’auront les modalités très restrictives du Programme d’aide d’urgence au transport collectif des personnes.
En effet, le regroupement croit que l’effort d’optimisation demandé par le gouvernement aura assurément un effet négatif sur le service et le développement de l’industrie.
Afin d’être admissibles au programme, les organisations devront adopter un plan qui obligera les sociétés à faire des choix difficiles, tels que réduire le niveau de service offert, ralentir les investissements dans le développement des services ou potentiellement augmenter les tarifs.
Par ailleurs, l’Autorité régionale de transport métropolitain prévoit un manque à gagner qui pourrait atteindre jusqu’à 500 millions de dollars d’ici la fin de l’année 2020, et ce, seulement pour la région métropolitaine de Montréal.
Les 400 millions de dollars annoncés par le gouvernement du Québec pour venir en aide au transport collectif seraient donc largement insuffisants et ne pourraient combler la perte de revenu pour l’ensemble de la province.
«Il est essentiel que le gouvernement du Québec bonifie l’enveloppe de son aide d’urgence allouée au transport collectif, précise François Pepin, président de Trajectoire Québec. Dans le respect de l’autonomie municipale, le gouvernement doit aussi retirer la limite imposée sur la contribution des municipalités qui ne pourront pas dorénavant augmenter leur contribution au financement du transport collectif pour l’année 2021 au-delà de l’inflation.»
Le regroupement de transport collectif soutient aussi que cette aide d’urgence doit être perçue comme un investissement dans la mobilité durable et non comme une dépense. (N.P.)