Pascale St-Onge, ministre du Patrimoine canadien, a annoncé une entente entre le gouvernement fédéral et Google dans le cadre de la Loi sur les nouvelles en ligne.
Le géant du web versera «un soutien financier de 100 millions de dollars par année, indexé à l’inflation, en appui à un large éventail de médias d’information dans tout le pays», peut-on lire dans le communiqué émis par l’instance gouvernementale.
«Google aura la possibilité de verser sa contribution à un seul collectif qui la distribuera à tous les médias d’information admissibles et intéressés, selon leur nombre d’équivalents temps plein en journalisme», précise Pascale St-Onge.
Rappelons que le bras de fer entre le gouvernement, Google et Meta perdure depuis plusieurs mois, soit depuis l’annonce du projet de loi c-18.
Si les négociations ont été rompues avec l’entreprise appartenant à Mark Zuckerberg, un compris a plutôt été trouvé avec Google. Ottawa demandait initialement une aide de 172 M$ de la part de Google et 62 M$ du réseau Meta qui comprend Facebook, Instagram et Threads.
Outre sa contribution financière, Google a indiqué qu’il continuerait à mettre des programmes à la disposition des médias d’information canadiens, notamment des formations, des outils et des ressources pour l’expansion commerciale, ainsi que du soutien aux projets journalistiques sans but lucratif.
Patrimoine canadien fournira d’ailleurs plus de détails sur les règlements définitifs après leur approbation par le Conseil du Trésor du Canada et avant l’entrée en vigueur de la Loi prévue pour le 19 décembre.
Réactions
La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) s’est réjouie de l’entente annoncée mercredi.
«Enfin un peu d’air frais dans cette spirale de mauvaises nouvelles, s’est exprimée sa présidente Annick Charette par communiqué. Nous félicitons la ministre St-Onge et son gouvernement de ne pas avoir faibli devant les multiples menaces provenant des géants du Web et d’assurer l’application des compensations financières prévues à la loi.»
Le regroupement note toutefois que «la multinationale Meta doit impérativement réintégrer les contenus journalistiques sur ses plateformes et amorcer les négociations avec les entreprises de presse, comme prévu par la loi». (N.P.)