Le parti Action Laval – Équipe Sophie Trottier a dévoilé le 14 septembre le projet-phare de sa plateforme électorale qu’il rendra publique au cours des prochaines semaines.
«Action Laval fera de Laval une ville internationale avec son centre de foires», tel est le titre qui coiffe le communiqué publié par cette formation politique représentée au conseil municipal par les élus Aglaia Revelakis, Isabella Tassoni, David De Cotis et Paolo Galati.
«Nous croyons fermement que Laval a ce qu’il faut pour prendre une envergure internationale, y écrit Sophie Trottier. Nous présentons un projet qui changera le rôle de notre municipalité dans la région [métropolitaine]». Du coup, elle déclare que le temps est venu pour la 3e municipalité au Québec de «cesser» de se «comporter en banlieue».
Le second groupe d’opposition à l’hôtel de ville ressuscite en quelque sorte le projet de centre d’expositions commerciales et horticoles que poussait il y a 20 ans le défunt Conseil régional de développement (CRD) de Laval.
Un marché de 33 G$
Faute d’installations adéquates, le Grand Montréal et la province «perdent des opportunités d’affaires», notamment au profit de la région métropolitaine de Toronto qui dispose d’infrastructures modernes répondant aux standards d’une industrie se chiffrant à «33 milliards de dollars par année au pays», soutient Mme Trottier.
Lors de sa présentation, celle qui aspire à devenir la première mairesse de l’histoire de Laval a présenté un centre de foires d’une superficie monstre de 1,5 million de pieds carrés. Pour mettre les choses en perspective, cela représente une fois et demie le million de pieds carrés que totalisent le Palais des congrès, la Place Bonaventure et le stade Olympique à Montréal.
Ce centre d’exposition, Action Laval le ferait atterrir au Carré Laval, cette ancienne carrière stratégiquement située au centre-ville que l’actuelle administration Demers-Boyer souhaite transformer en une Cité de l’innovation carboneutre à échelle humaine.
Investissement et retombées
Advenant une victoire de Sophie Trottier le 7 novembre prochain, celle-ci devra toutefois convaincre les gouvernements supérieurs d’investir dans cet équipement suprarégional estimé à 220 M$. Elle souhaiterait une contribution de 50 M$ de chacun de ces paliers, ce qui en financerait la construction à hauteur de 45 %.
Un tel centre générerait des revenus nets de l’ordre de 10 à 12 M$ par année, fait valoir Mme Trottier en citant une étude de marché datant de 2011. Cette estimation tenait uniquement en compte les revenus de taxation et recettes annuelles qu’engrangerait la société paramunicipale chargée de l’exploitation du centre
À cela s’ajouteraient les dépenses touristiques des visiteurs dans les hôtels et commerces de même que les retombées économiques indirectes dont profiteraient les entrepreneurs locaux qui agiraient à titre de fournisseurs et sous-traitants, a-t-elle également laissé entendre.
Événement sportifs
Entre les salons professionnels et ceux ouverts au grand public, le centre de foires pourrait être «converti pour accueillir des événements sportifs comme des tournois internationaux de volley-ball, handball et taekwondo», mentionne Sophie Trottier en citant en exemple un des centres d’exposition de la région de Toronto.
«Il n’y a pas de limite», ajoute-t-elle en soutenant qu’«une équipe semi-professionnelle ou une équipe de développement de la NBA [National Basketball Association]» pourrait même y élire domicile, rappelant au passage le grand engouement que ce sport a connu au Québec à la suite du titre NBA remporté par les Raptors de Toronto en 2019.
«L’ensemble de ces activités [assurerait] des revenus et des emplois directs et indirects tout au long de l’année», termine-t-on.