Les écoles Alphonse-Desjardins, Curé-Antoine-Labelle, de la Mosaïque, Jean-Piaget, Leblanc et St-Gilles de même que le Centre de qualification professionnelle et d’entreprenariat de Laval (CQPEL) et l’Hôpital juif en réadaptation (HJR) étaient présents le temps d’une journée ou la semaine complète.
Les élèves des niveaux primaire et secondaire se sont classés dans plusieurs disciplines adaptées telles que le soccer, la gymnastique rythmique, le circuit d’habileté, le basketball, le volleyball, la course, le hockey, la natation et l’athlétisme.
Cet événement est une occasion pour les élèves de rehausser leur estime personnelle et d’apprendre à vivre avec les réussites, mais aussi les défaites. C’est également une manière de transmettre à l’ensemble des jeunes les valeurs du sport et de développer chez eux un sentiment d’appartenance à leur école.
Un programme de réadaptation
Douze jeunes en intégration dans des écoles primaires régulières et fréquentant l’Hôpital juif de réadaptation étaient présents le 1er mai. Selon Reina Akl, ergothérapeute à l’HJR, le Défi sportif leur donne une chance de voir d’autres jeunes vivant sensiblement les mêmes réalités qu’eux, étant donné qu’ils côtoient quotidiennement des gens qui n’ont pas de limitations physiques.
«C’est bien de voir que d’autres vivent la même situation et qu’ils peuvent être très actifs», indique Mme Akl, pendant que des jeunes commençaient la course de 50 mètres, un défi de taille pour certains.
Ces enfants âgés entre 5 et 12 ans, étant en situation de réadaptation, sont accompagnés de physiothérapeutes, d’ergothérapeutes et d’orthophonistes.
Marianne Ebeid, psychologue, est sur place pour travailler l’estime de soi avec les jeunes. «J’accompagne certains enfants pour qu’ils ajustent leurs attentes, afin qu’ils voient s’ils peuvent réussir certaines choses ou non, et ce, sans se comparer par rapport à quelqu’un qui n’a aucune difficulté. Je vois avec eux de quoi ils sont capables.»
Un défi pour tous
Pour l’école Jean-Piaget, qui en était à une première participation pour ses élèves du primaire, cette activité constituait un défi à la fois pour les 15 enfants sélectionnés, la plupart en marchette et fauteuils roulants, et le personnel de l’établissement.
«Être à l’extérieur de l’école, c’est aussi un défi pour nous autres, car ça prend beaucoup d’organisation, reconnaît Danielle Bérubé, enseignante en adaptation scolaire. Du point de vue de l’intégration sociale, ce genre d’événement apporte énormément aux jeunes, car ils peuvent interagir avec d’autres.»
Chaque entraînement, à raison de deux fois par semaine, est organisé en fonction de la capacité physique de l’enfant. «Nous avons des techniciens en éducation spécialisée qui adaptent le jeune aux épreuves, ajoute Mme Bérubé. Ce ne sont pas des élèves qui sont habitués aux compétitions. Ils s’entraînent toujours de façon pacifique et encouragent leurs amis à se dépasser.»
Médailles et encouragements
Jasmine, une élève à l’école Leblanc vivant avec une déficience intellectuelle légère, était particulièrement enthousiasme quelques minutes avant sa participation au marathon à l’extérieur du Complexe sportif. La jeune femme de 19 ans admet participer au Défi pour obtenir des médailles, mais également pour encourager ses collègues de classe.
Le sport est important dans sa vie. «J’aime vraiment faire du volleyball à l’école, laisse-t-elle savoir. J’ai fait beaucoup de sport cette année. J’en fais pour maigrir.»
Le Défi sportif AlterGo rassemble des athlètes de l’élite et la relève, de toutes les déficiences, à Montréal et sur la Rive-Sud. Plus de 90 écoles du primaire et du secondaire en provenance de 15 régions du Québec y sont représentées avec plus de 4200 jeunes athlètes.
Les participants et les visiteurs peuvent profiter d’une multitude d’activités pour faire l’essai de sport adapté, rencontrer des athlètes paralympiques et en apprendre plus sur les saines habitudes de vie.
Information: www.defisportif.com