Après deux ententes de principe tombées à l’eau, les travailleuses du CPE L’Enfanterelle sont en grève générale illimitée depuis le mardi 30 mai.
Selon le Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval–CSN, la dizaine de travailleuses de ce CPE sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2020. Cet établissement est le seul dans cette situation parmi les 115 accréditations syndiquées de l’organisation.
Négociations
Après que l’employeur soit revenu sur sa parole lors de la première entente de principe, et après avoir effectué cinq jours de grève, les travailleuses ont accepté de revenir au statu quo pour dénouer l’impasse. En d’autres mots, de revenir à la conservation de neuf jours de congés mobiles attribués à chaque travailleuse pour pallier l’absence de véritables pauses quotidiennes.
Pour sa part, l’employeur souhaite retirer cet acquis de plus d’une décennie à la convention collective à la seule travailleuse de la catégorie d’emploi responsable en alimentation, qui œuvre dans ce CPE depuis plus de 30 ans.
«Pour les éducatrices, il est impensable de laisser leur responsable en alimentation subir des reculs importants dans ses conditions de travail, insiste Anne-Joelle Galipeau, présidente du Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval–CSN, via communiqué. On ne laisse personne derrière.»
«Depuis des mois, les travailleuses tentent de régler le conflit, mais se butent à une direction qui refuse de négocier de bonne foi, dénonce Stéphanie Vachon, représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), dans la même communication aux médias. On ne parle pas de demandes frivoles de la part des travailleuses. On parle simplement de maintien des acquis.»
Mépris
«En pleine pénurie de travailleuses en CPE, il est désolant de voir la façon dont cette direction traite ses employé.e.s», ajoute Sébastien Gagné, vice-président responsable des régions de Montréal, de Laval et du Grand Nord québécois à la FSSS–CSN, par voie de communiqué.
Les travailleuses déplorent les impacts de ce conflit sur les enfants et leurs familles, mais considèrent avoir tout fait pour dénouer l’impasse. Pour le CPE, ce conflit risque d’avoir des impacts financiers et humains importants, sans compter les conséquences sur le climat de travail. (C.P./IJL)