En plein cœur de Chomedey, 16 élèves de l’école secondaire Saint-Martin ont livré une performance touchante avec leur pièce de théâtre On a oublié, une cocréation de la troupe parascolaire et du Théâtre Fêlé.
Cette production théâtrale s’inscrit dans un programme mené par le Théâtre Fêlé qui en est à sa deuxième année d’existence au sein de l’école Saint-Martin.
On a oublié quoi? Dans le cas présent, un groupe de jeunes a oublié l’anniversaire de l’une de leurs amies et s’acharne à remédier à la situation pendant la pièce d’une durée de 30 minutes.
Le plus intéressant dans tout ça, c’est que les élèves ont eu l’opportunité de contribuer activement à la création du spectacle.
Processus de création
Depuis octobre 2022, la troupe s’est réunie chaque semaine dans le cadre d’ateliers où les accompagnateurs proposent des thèmes que les jeunes sont libres d’explorer. Par l’improvisation, le dessin ou l’écriture, des discussions s’alimentent et interprétations se confectionnent.
Les thèmes d’amitié, d’identité apportés d’un ton lumineux et léger sont finalement ceux qui sont sortis du lot et qui teintent désormais le produit final d’On a oublié.
Les membres de la troupe parascolaire ont été impliqués dans l’ensemble du processus de création, de l’idéation à l’écriture, en passant par la caractérisation des personnages.
Pendant la dernière scène, plusieurs d’entre eux célèbrent en entonnant la même chanson, dans leur langue d’origine.
«Je trouvais que ça donnait une belle finale de célébrer avec tout ce qu’on est. Avec toutes les identités qui sont à Chomedey.»
–Talia Hallmona, metteure en scène de la pièce de théâtre On a oublié.
Accomplissement
Lors des premiers ateliers, certains élèves n’arrivaient pas du tout à s’exprimer en public. C’est aujourd’hui mission accomplie pour ces jeunes qui ont joué avec brio devant une cinquantaine de leurs pairs dans la bibliothèque de l’école.
«Ce qui me touche beaucoup, c’est de voir comment les jeunes se donnent des défis, explique Talia Hallmona, metteure en scène. Certains ne le disent pas, mais on le sent. L’évolution, elle est là parce que c’est eux-mêmes qui se challengent.»
Outre la capacité de parler en public, les jeunes ont également développé une panoplie d’autres compétences qui leur seront utiles dans leur parcours.
«La rigueur, assumer ce que tu dis, être présent… Ça prend de nombreuses années, même à l’école nationale de théâtre, assure Jean-Robert Bonneau, assistant à la mise en scène. Je les ai trouvé très bons d’être là et de ne pas lâcher.»