L’administration municipale a entrepris en 2020 de faire respecter sa Politique de l’arbre, plus précisément la disposition exigeant la plantation d’un arbre en façade des propriétés résidentielles.
Ces 3 dernières années, une équipe du Service de l’urbanisme a mené quelque 6000 inspections ciblées à travers la ville. Aux nouvelles constructions s’ajoutaient les propriétés qui avaient été identifiées en 2018 par le Centre d’excellence en géomatique de la Ville.
Au passage des inspecteurs, seulement une maison sur cinq (22 %) était conforme, soit 1318 des 5951 propriétés visitées.
Quant aux 4633 propriétaires en contravention avec le règlement municipal, 92 % allaient régulariser leur situation dans le délai de 12 mois qui leur était imparti. En clair, ce sont 4262 arbres qui ont été plantés dans les quartiers résidentiels.
27 constats d’infraction
À ce jour, 27 constats d’infraction à 277 $ la copie, taxes et frais inclus, ont été délivrés, indique Nesrine Saci, conseillère aux affaires publiques à la Ville.
Cette année, les inspecteurs revisiteront les 344 autres propriétés prises en défaut l’an dernier pour s’assurer de leur conformité, sans quoi ils séviront.
Cela dit, depuis l’entrée en vigueur du Code de l’urbanisme, le 11 novembre 2022, le montant de l’amende a bondi à 480 $, avant taxes, souligne Mme Saci.
Opération
Initiée en 2020, l’opération «Projet arbres» coïncidait avec le déploiement de la Trame verte et bleue de Laval, alors appuyée par trois plans directeurs ciblant la foresterie urbaine, les parcs et espaces publics de même que la conservation et mise en valeur des milieux naturels sur l’île Jésus.
Dans une lettre où l’on rappelait «l’importance de la canopée» et «les nombreux bienfaits qu’elle procure en milieu urbain», le Service de l’urbanisme demandait aux citoyens de se conformer à la réglementation municipale exigeant la présence d’au moins un arbre en façade de leur résidence. La missive indiquait, entre autres, les liens qui mènent aux consignes de plantation et au programme de subvention prévu à cet effet sur le site de la Ville.
Fin au laxisme
Ce souci de faire respecter ce règlement vieux de plus de 20 ans marque un virage à 180 degrés à Laval, alors que l’administration municipale tourne finalement la page sur des années de laxisme.
Rappelons qu’en 2014, le Courrier Laval révélait au grand jour un développement résidentiel sans arbre ni gazon en cour avant sur les rues Tardivel, dans Auteuil, et de Tivoli, dans Vimont.
La dénonciation en règle du fondateur du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, Guy Garand, auprès des Services de l’environnement et de l’urbanisme était toujours restée lettre morte 15 mois plus tard, apprenait-on via une demande d’accès l’information en 2015.
Neuf années se sont écoulées depuis et aucun arbre n’a encore été planté en façade de plusieurs de ces résidences en rangée.
À cet égard, le Service des communications de la Municipalité confirme «que des avis ont été remis sur les rues Tardivel et de Tivoli, mais aucun constat d’infraction», les propriétaires disposant d’un délai de 12 mois pour corriger le tir.