Nadia Belzy est devenue la première québécoise de l’histoire à occuper le rôle d’annonceuse aux Championnats du monde de cheerleading qui se tenaient du 21 au 24 avril au ESPN Wide World of Sports Complex à Orlando, aux États-Unis.
La Lavalloise affirme qu’il s’agissait d’un rêve.
«Je rêvais d’y participer depuis 2014, précise-t-elle. Je me disais que j’allais y arriver un jour. Au début, j’approchais les organisateurs avec mon énergie et mon style, alors que c’est plus protocolaire là-bas. Cette année, j’ai obtenu le support de la Fédération [québécoise] avec une lettre de référence et j’ai eu la confirmation en janvier.»
Une nouvelle communication avec les horaires lui a ensuite été envoyée, puis elle s’est rendue sur place quelques jours avant la compétition afin de bien se préparer pour l’événement.
«Je vais annoncer une période de cinq heures réparties sur trois jours, précisait-t-elle à l’aube de son départ. Ça va me permettre d’apprendre des autres personnes qui ont davantage d’ancienneté. Je vais même me rendre sur place une heure à l’avance pour prendre des notes sur les habitudes des autres annonceurs.»
Au-delà de l’expérience personnelle, la résidente de Chomedey se dit surtout fière de représenter le Québec à cette compétition qu’elle qualifie de «Jeux olympiques du cheerleading».
Parcours
La Lavalloise a débuté son parcours dans le monde du cheerleading en tant qu’athlète en 1998. Elle a poursuivi sa carrière jusqu’en 2008, trois ans après ses débuts à l’animation.
«Je suis une personne d’énergie et j’ai pris en charge le micro pour aider dans un championnat, se remémore-t-elle. J’ai eu la piqûre et j’ai voulu continuer. J’occupais aussi un rôle d’entraîneuse que j’ai lâché en 2010 pour me concentrer sur l’animation.»
Elle a commencé en faisant des spectacles de fin d’année et s’impliquant auprès d’événements organisés par des amies.
«La routine s’est ensuite installée aux alentours de 2015: les auditions à l’été, les premières compétitions en novembre, la pause des Fêtes, puis les régionaux, provinciaux et nationaux jusqu’en avril. Pendant plusieurs mois, toutes mes fins de semaines sont prises et c’est rendu que mon calendrier est prêt un an à l’avance.»
Depuis 2014, elle termine chaque saison en se rendant aux Championnats du monde avec les équipes québécoises. Elle y guide les parents, invite les jeunes à encourager les autres équipes et fait un maximum de publications sur les réseaux sociaux.
«C’est sûr que mon rôle change cette année, puisque j’annonce, donc je ne peux pas être partout en même temps, note-t-elle en riant. Mais je n’ai que de bons souvenirs de toutes ces années à vivre l’événement sur place. J’y repense et j’ai la chaire de poule. J’ai toujours fait ça avec cœur et volonté. Ça m’a amenée où je suis aujourd’hui.»
Projets
Nadia Belzy assure qu’elle «ne fait que ses débuts» dans le monde de l’animation. Elle veut continuer à s’impliquer et revivre les Championnats du monde.
Elle accompagnera d’ailleurs des équipes canadiennes qui prendront part à une compétition de cheerleading à Puerto Vallarta, au Mexique, à la mi-mai. Par la suite, ce sera la préparation en vue de la prochaine saison.
La Lavalloise voudra aussi passer du temps avec ses trois enfants auxquels elle a transmis sa passion: son fils de 13 ans joue au football, tandis que ses jumelles de 4 ans compétitionnent en gymnastique.
«Elles ont commencé dans la plus petite catégorie cette année. Elles sont vraiment bonnes et passionnées. J’ai même eu la chance d’animer trois compétitions auxquelles elles ont participé en terminant premières. Il y a eu des larmes [rires]. Je vais les encourager tant qu’elles voudront continuer. Je suis moi-même leur cheerleader», complète-t-elle.