L’Association régionale de badminton de Laval (ARBL) organise l’événement Bad au Féminin qui aura lieu le samedi 15 avril, entre 20h et 21h30, au Collège Laval.
Organisé en collaboration avec Badminton Québec, l’objectif de cet événement est de faire connaître le badminton et en montrer les possibilités professionnelles aux jeunes filles intéressées.
Les femmes de toutes les tranches d’âges sont tout de même invitées à cet événement gratuit qui sera ponctué d’une démonstration en simple et en double par des joueuses de calibre international. Celle-ci sera suivie d’ateliers avec les joueuses, de concours d’habiletés et zones de jeu.
Les joueuses invitées seront Camille Leblanc (championne canadienne en double 2023), Alexandra Mocanu (championne canadienne en double 2023), Alyson Ruan (championne universitaire en double 2023) et Simone Huang (championne en simple aux Jeux du Québec 2019). Celles-ci ont toutes grandi au sein de l’ARBL.
«On veut vraiment inspirer et initier les femmes, note Nadianie Ouaqouaq-Bergeron qui s’implique dans le badminton depuis une vingtaine d’années. Ce sera un événement 100% féminin pour avoir une ambiance décontractée entre filles.»
Pour l’instant, elle ne se fixe pas d’objectif de participantes. On prévoit toutefois accueillir de 100 à 150 personnes au cours de cette soirée.
«Ce n’est pas le nombre qui est important, précise-t-elle. Si on accueille 50 personnes et qu’elles sont vraiment intéressées pour entreprendre la pratique du sport, ce sera une réussite.»
Accessibilité
Étienne St-Yves, enseignant en éducation physique au Collège Laval, a initié l’événement. Il en a proposé l’idée à l’assemblée générale annuelle de Badminton Québec.
S’il s’agit d’une première édition, Nadianie Ouaqouaq-Bergeron espère surtout que ce ne sera pas la dernière.
«On veut créer un engouement, assure-t-elle. Si nos joueuses étoiles peuvent éventuellement aller dans plusieurs régions différentes et faires des cliniques féminines, ce serait génial. Elles sont des modèles à suivre pour les jeunes filles. On croit vraiment à ce projet en raison de tout ce que le badminton nous a amené dans nos vies.»
Elle note d’ailleurs que l’île Jésus peut servir de modèle à l’échelle provinciale, puisque l’ARBL a produit plusieurs joueuses pros au fil des années, tout en étant récompensée aux galas annuels de Badminton Québec.
«Je ne viens pas de Laval, mais, lorsque je jouais, on disait toujours qu’elles étaient les plus fortes, lance Mme Ouaqouaq-Bergeron en riant. Le club est piloté par Jean-Paul Girard qui est un coach émérite au niveau international.»
Elle aimerait voir une éclosion similaire à celle du tennis dans les dernières années.
«Le monde joue maintenant au tennis pour le plaisir, car c’est reconnu et plaisant d’aller passer une journée sur un court, image-t-elle. On veut que ce soit la même chose au badminton. Il y a déjà plusieurs adeptes, mais peu de femmes. Le but est de leur faire conserver l’intérêt en vieillissant.»
Selon elle, ce type d’événement permet d’offrir de la visibilité au volet féminin encore affecté «par les conceptions très masculines du sport».
«Ce n’est pas moins intéressant parce que ce sont des femmes qui jouent. Il y a tellement de différence entre les volets masculin et féminin. Ce ne sont pas les mêmes techniques et stratégies. C’est le même sport, mais il y a tellement de différences que ça le rend encore plus intéressant», complète Nadianie Ouaqouaq-Bergeron.