Une perquisition s’est déroulée sur le territoire de Laval, le mardi 4 avril, ciblant Genesis Market, un site internet facilitant des activités frauduleuses à l’international.
Le Service des enquêtes sur la cybercriminalité de la Sûreté du Québec, en collaboration avec le Federal Bureau of Investigations (FBI), le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), ont mené cette opération d’envergure.
En plus d’agir en sol lavallois, les policiers ont procédé à trois autres perquisitions ailleurs au Québec.
L’ensemble des interventions a mené à six arrestations, en plus de permettre la saisie du matériel informatique, soit des ordinateurs, tablettes, cellulaires, unités de stockage externes et clés USB.
On a aussi mis la main sur de l’équipement servant à produire de faux documents.
Les suspects québécois, 4 hommes et 2 femmes âgés de 21 à 37 ans, pourraient être accusés entre autres d’utilisation non autorisé d’un ordinateur, ainsi que de possession de dispositif permettant l’utilisation non autorisée d’un ordinateur.
Contexte
À ce jour, l’enquête tend à démontrer que Genesis Market, le site internet où les suspects étaient actifs, rendait disponible, via différents vendeurs, des informations d’identification volées, afin de permettre aux acheteurs d’utiliser ces informations pour commettre différentes infractions, dont des fraudes.
Les suspects auraient donc utilisé ces accès de comptes informatiques volés, combinés à des outils sophistiqués, pour effectuer des transactions, frauduleusement, à partir d’un ordinateur et en utilisant l’identité d’une victime.
L’opération du mardi 4 avril constituait une frappe mondiale simultanée, impliquant le Joint Cybercrime Action Taskforce (J-CAT) d’Europol, FBI, Centre national de coordination en cybercriminalité (NC3) de la GRC.
La Sûreté du Québec a, dans ce projet, pris en charge l’enquête visant les usagers québécois les plus actifs de Genesis Market.
La Sûreté du Québec a aussi assuré la coordination avec 11 services de polices québécois ainsi que la rencontre d’environ 59 sujets d’intérêts, eux aussi usagers de ce marché en ligne.
En parallèle aux opérations québécoises, des démarches similaires se réalisaient dans 17 pays, permettant des centaines de rencontres de sujets d’intérêts et plusieurs autres arrestations. L’enquête se poursuit. (B.L.)