En début d’après-midi le 9 février, le premier ministre du Québec François Legault ainsi que les trois chefs de l’opposition étaient présents au 2, Terrasse Dufferin, Sainte-Rose, juste devant la garderie fracassée le matin précédent.
L’atmosphère était lourde alors que des élus de tous les paliers offraient leurs condoléances aux familles et proches éprouvés par la tragédie du 8 février.
Plusieurs citoyens et parents ont exprimé leur gratitude devant leur présence en précisant que cela faisait du bien de parler des événements.
«Nos garderies doivent être protégées, insiste un parent. Les devantures devraient être munies d’un système de béton, car ce n’est pas le premier accident de ce genre à Laval.»
Un autre, présent lors des faits, témoigne de son expérience : «On était présents, dans nos voitures. J’ai aidé à sortir les enfants de là le plus rapidement possible.»
Le ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval, Christopher Skeete, le maire Stéphane Boyer, le directeur du service de police de Laval, Pierre Brochet, ainsi que de nombreux autres élus étaient également présents.
Remerciements
L’ensemble des citoyens présents ont également tenu à remercier les policiers, pompiers et ambulanciers pour leur travail remarquable dans le cadre de cette affaire.
La mère d’une jeune fille allant à la Garderie éducative Ste-Rose témoigne de son soulagement, les larmes aux yeux : «Ma fille visite souvent le local des Papillons, celui qui a été fracassé. Ce matin-là, on a eu la chance que son local habituel soit ouvert, mais j’étais là 10 minutes avant que ça arrive.»
Bien que sa fille soit saine et sauve, l’une de ses amies est malheureusement décédée tandis qu’une autre est hospitalisée.
«Elle n’a pas été blessée, mais ne parle pas beaucoup depuis hier. Elle sursaute», précise le père.
Le travail des policiers a été tellement extraordinaire, exprime la maman avec reconnaissance. «Ils ont pris le temps de jouer avec les enfants, de leur donner des collations, de les calmer avant de nous les rendre, souligne-t-elle. Quand ma fille est sortie de la cellule de crise, c’était avec le gros sourire.»
Demander de l’aide
Une phrase revenait sans cesse dans les discussions.
«N’hésitez pas à demander de l’aide.»
Plusieurs mesures ont été mises en place par les autorités depuis la tragédie et l’ensemble de la population est invitée à en bénéficier.
«Les enfants qui ont vu ça vont s’en rappeler toute leur vie, déplore le premier ministre du Québec. Courage, courage, courage», dit-il en s’adressant aux hommes qui ont aidé à dégager les enfants.
Devant la garderie affectée, devant une autre garderie du boulevard Sainte-Rose ainsi que sur le parvis de l’église Sainte-Rose-de-Lima, des toutous, lampions, fleurs et pensées positives s’accumulent.
«Il n’y a rien de plus dur que de perdre un enfant ou de douter pendant un certain temps.»
–François Legault, premier ministre du Québec
C’est l’ensemble de Sainte-Rose, voire de Laval, qui est en deuil après ce drame.
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