Trois candidats lavallois de Québec solidaire reviennent sur le plan santé de leur parti en expliquant comment il contribuerait à «redonner sa dignité au système de santé» dans la ville-région.
Les propositions solidaires, précisent-ils par voie de communiqué, permettraient de mieux servir la population dans des quartiers plus éloignés et de désengorger l’urgence du seul hôpital de Laval, soulignant que la Cité-de-la-santé est l’urgence la plus fréquentée au pays.
Services de proximité
Pour Josée Bélanger, infirmière depuis 18 ans qui briguera les suffrages dans Vimont, le virage en santé de proximité est une nécessité.
L’amélioration des services de première ligne passerait à la fois par un meilleur accès aux soins de santé de proximité en élargissant les heures d’accueil des CLSC, la bonification et la modernisation de la ligne Info-Santé 811 et le décloisonnement des soins de santé.
Il faut sortir du «tout-aux médecins», soutient Mme Bélanger qui mise sur le travail d’équipes multidisciplinaires.
«Un système de santé public plus humain, ça passe par un système flexible, plus autonome et qui respecte davantage toutes les professions qui y évoluent», de renchérir son collègue Zachary Robert, candidat dans Chomedey.
Soins à domicile
À l’emploi d’un Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD), Zachary Robert estime important de rapprocher «les soins des milieux de vie» et de financer «les organismes de soutien aux proches aidants» afin d’offrir «la possibilité aux aînés de vieillir et de mourir chez eux».
Au Québec, à peine 8,6 % des personnes âgées en perte d’autonomie reçoivent des services de soutien à domicile alors que besoins se situeraient plutôt autour de 18 %, souligne pour sa part Karine Cliche, candidate solidaire dans Sainte-Rose. «Nous devons investir massivement dans les soins à domicile pour permettre aux personnes aînées de faire ce choix-là», affirme-t-elle.
À Laval, près d’une personne sur cinq (18,7 %) a plus de 65 ans, ne manque pas de rappeler Québec solidaire.
Conditions d’emploi
Outre l’accès à la première ligne et aux soins à domicile, le parti de gauche sur l’échiquier politique souhaite offrir de «meilleures conditions de travail aux infirmières, tels une loi mur-à-mur sur les ratios, l’abolissement du temps supplémentaire obligatoire (TSO), une fin progressive du recours aux agences privées de placement et [l’instauration de] l’autogestion des horaires».