Tourisme Laval évalue à 49,8 M$ les retombées touristiques dans la région en 2021-2022.
Le chiffre magique derrière la règle de trois soutenant cette estimation: les 770 955 jours-touristes estimés entre le 1er avril 2021 et le 31 mars dernier. Pour mettre le tout en perspective, une famille de trois personnes ayant séjourné quatre jours et trois nuits à Laval compte pour neuf jours-touristes dans les statistiques régionales, et ce, qu’elle ait couché à l’hôtel, dans un gîte ou chez des parents et amis.
En comparaison à l’exercice précédent, qui coïncidait avec la première année pandémique, la ville-région aurait accueilli près de 300 000 nuitées de plus et généré des retombées additionnelles de 10 M, en hausse de 22 %.
Sans surprise, les résultats demeurent toutefois bien en-deçà du bilan 2019-2020 où la région avait compilé 1,8 million de jours-touristes pour des recettes de l’ordre de 116 M$.
Occupation hôtelière
L’an dernier, Tourisme Laval a enregistré une baisse de 40 % des congrès et événements, lesquels ont chuté de 35 à 21. Puissant générateur de nuitées dans la région, ce secteur d’activité est névralgique en termes de retombées économiques. Durant l’exercice financier précédent la crise sanitaire, qui fut particulièrement catastrophique pour l’industrie du tourisme, Laval avait été ville hôtesse de 212 congrès et événements d’au moins 40 nuitées. Cette année-là, Laval avait affiché un taux d’occupation hôtelière de 80,3 %, ce qui lui avait valu de trôner au sommet du palmarès des régions du Québec à ce chapitre.
En 2021-2022, les principales bannières hôtelières ont dû se contenter d’un taux d’occupation annuel de 36,2 %, tout de même en hausse de 5,5 points par rapport à l’exercice précédent.
Clientèle
Déposé le 15 juin à l’occasion de l’assemblée générale de Tourisme Laval, le rapport annuel 2021-2022 ventile la provenance des touristes. Ceux-ci provenaient à 48,5 % du Québec et 37,4 % des autres provinces canadiennes, alors que la clientèle internationale qui comptait pour 14,1 % était essentiellement américaine.
Or, si le poids des touristes québécois dans la balance régionale n’a pas bougé en deux ans, la clientèle issue du reste du Canada a crû de 50 %, passant de 25 à 37,4 %. Les touristes canadiens hors-Québec ont ainsi compensé le recul enregistré auprès des visiteurs en provenance du pays de l’Oncle Sam (11 % au lieu de 19,5 % en 2019-2020) et d’ailleurs dans le monde (3,1 % au lieu de 6,8 %).
Tourisme d’agrément
Quant au tourisme d’agrément, il a damé le pion au tourisme d’affaires, gagnant 10 points de pourcentage en 2 ans. L’an dernier, ce créneau essentiellement soutenu par le positionnement de Laval comme destination famille a généré 56,5 % des recettes touristiques.
À cet égard, l’achalandage moyen observé l’an dernier aux guichets d’une dizaine d’activités touristiques est en hausse de 43 % en comparaison à la première année de pandémie, mais en déficit de 50 % comparativement à 2019-2020.